20 avril 2014

Tasmanie - explore the possibilities

23 au 31 mars

Nous atterrissons à Hobart vers les 19h30. En entrant dans l’aéroport, Mari se fait suivre par le chien renifleur. Bon… après s’être fait arrêter à la sécurité à maintes reprises depuis le début de notre voyage pour des mines à crayons de plomb dans l’étui, c’est au tour du chien d’y trouver quelque chose de louche. Finalement, la dame de la sécurité lui demande d’ouvrir son sac et de jeter tous les fruits et légumes qu’il contient.
Nous sommes toujours dans le même pays?? Assez déçues, nous jetons le tout. Nous avions acheté quelques fruits avant de prendre l’avion pour en avoir le lendemain matin au déjeuner. C’est ce qu’on appelle jeter son argent par les fenêtres.
Étant pressées, nous n’avons pu demander à la dame de la sécurité pourquoi nous devions jeter nos fruits et légumes. Ça reste ainsi et nous récupérons nos sacs sur le tourniquet à bagages. Malgré beaucoup d’effort, le dessus du sac à Mari a encore lâché. Pour une raison inconnue, la partie amovible du dessus du sac à un mal fou à rester en place lors des déplacements aériens. Nous avons essayé plusieurs tactiques mais sans succès.

Après un court trajet de navette, nous faisons notre arrivée à l’hostel, le Pickled Frog. Vous rappelez-vous de Safari Pete. Cette présentation que nous avions eue la première semaine de notre périple à Melbourne. Nous remontons ici à la troisième semaine de septembre 2013. Pour avoir répondu correctement à quelques questions, nous nous étions méritées 2 nuitées gratuites, pour une personne, au Pickled Frog.

Nous entrons dans le dortoir et quatre lits sur six sont occupés mais, heureusement, il nous reste un lit à deux étages dont les deux lits sont disponibles. Une denrée rare dans les dortoirs d’hostel. Habituellement, il nous reste uniquement des lits du haut, ce qui fait en sorte qu’une inconnue dort en dessous et que nous partageons les barreaux de lits pour faire sécher notre linge et serviette.
Nous sommes folles de joie! Mari prend le bas, Caro le haut. Nous nous installons et soupons rapidement, car nous voulons profiter du réseau sans fil gratuit! Ça aussi, c’est assez rare de nos jours. Courriels, Facebook, question de se mettre à jour avec notre départ dans la nature.

Matin relax. En plus d’offrir internet gratuit, l’hostel offre différentes activités dans les environs qui varient à tous les jours. Ayant bien planifié notre voyage, le lundi, une navette gratuite est offerte par l’hostel pour se rendre en haut du Mont Wellington, un des nombreux monts de la Tasmanie.
Étant une activité gratuite, les places s’envolent rapidement. La veille, en terminant notre arrivée, nous avions voulu nous inscrire mais il n’y avait qu’une place de libre. Caro s’est inscrit car selon la préposée à la réception, il arrive souvent que les gens inscris ne se présente pas. La chance nous sourit, trois personnes sont manquantes à l’appel lors du départ. Mari monte à bord et nous nous dirigeons vers le sommet. Un trajet de 35 minutes nous sépare de l’hostel au dessus du mont. Aujourd’hui, nous sommes choyées, le ciel est dégagé. Il sera donc possible de voir la ville de Hobart.
Avec la navette, il est possible de redescendre directement à bord ou bien d’emprunter le sentier qui nous amènera jusqu’en bas, derrière la micro brasserie. Un peu d’exercice les filles, let’s go pour un 4h de randonnée.
Arrivées en bas en milieu d’après-midi, nous arrêtons à la micro brasserie Cascade dans l’espoir de pouvoir prendre part au tour de l’établissement. Malheureusement, il est déjà trop tard. Ce n’est pas plus grave, nous continuons notre chemin vers le village pour rejoindre l’hostel.

En entrant au Pickled Frog, un nouvel ami poilu est échoué de tout son long dans l’espace public. Cet ami, c’est le gros chien bien velu de l’hostel, qui porte le nom de Baloo. Ce n’est pas juste les hôtels Fairmont qui ont des animaux de compagnie!

Mardi matin, départ pour notre tour de 6 jours/5 nuits à 7h devant l’hostel. Après avoir récupéré tous les participants, notre guide se présente. Un peu bohème, comme tous les autres, il se nomme Isaac. Comme Caro le dit si bien, son nom « fit » avec sa face et son attitude. Rien de négatif, simplement, pour être guide dans ce genre de tour et partir plusieurs jours d’affilés, il faut avoir une personnalité particulière!

Notre première journée n’est pas trop chargée. Beaucoup de routes entrecoupées de petites randonnées et de points de vue.
Nous restons 2 nuits à notre premier hostel. Nous sommes dans la petite ville de Strahan et cet hostel est accrédité YHA, à notre grande surprise. C’est une valeur sure. Ayant fait la réservation du tour ensemble sur la même carte de crédit, la réception nous assigne dans une minuscule chambre privée, au lieu de dortoir! Yahoo! La porte à notre gauche, même histoire, les deux suisses allemandes ont eu droit à la même faveur!
Pour le souper, un BBQ est inclus dans notre tour. C’est le moment parfait pour faire connaissance. Nous nous assoyons à une des tables avec une américaine, d’un certain âge venu en Australie pour un contrat de travail, une autre est anglaise et est sur le même visa vacances-travail que nous et la dernière, une fille d’origine asiatique, ayant déjà habité au Canada et pas n’importe où, à Fort McMurray, au nord de l’Alberta. Quelle coïncidence!

Deuxième journée, nous commençons la journée par une marche sur une plage. Près de cette dernière, il y a un petit musée dans le solarium de chez quelqu’un.  Il est possible d’y voir de vieilles photos de famille, des articles de journaux de l’époque et des objets divers exposant l’histoire d’une famille habitant dans ce village depuis des générations. Pour la modique somme de 1$ nous pouvons le visiter, ce que nous avons fait. 
En sortant du musée, nous remarquons une toilette sur le gazon avec un écriteau non loin. Nous pouvons faire un don pour les secours aériens. Pour ce faire, nous devons levez le couvercle de la toilette pour y déposer l’argent. Tant qu’à y être, il nous propose de prendre une photo sur cette dernière. 

Le soir venu une pièce de théâtre est optionnelle. Cette pièce roule depuis déjà 20 ans et c’est la plus joué en Australie. Bref, c’est le « Broue » de l’Australie. Elle raconte l’histoire des débuts de la colonisation, mais surtout l’histoire de quelques prisonniers venue d’Angleterre pour construire un bateau mais qui se sont échappé avec ce dernier. Cette comédie très interactive n’implique pas seulement les trois acteurs sur scène mais bien une dizaine de spectateurs choisit au hasard, tel que Caro. Pour y ajouter une touche d’humour, ils ont créé des personnages farfelus tel que le perroquet, le chat et le jelly fish. Caro y incarne le jelly fish en ouvrant et fermant une marguerite qui sert à faire cuire des légumes.

Notre troisième journée se déroule sous la pluie. Nous marchons autour du lac à la base de Cradle Mountain pour presque 2 heures. Caro a l’impression de revivre les Blue Mountains…
En arrivant à l’hostel le même soir, quelques confusions à l’arrivée. Mari et moi sommes dans des dortoirs séparés. Bon, vous vous dites, ce n’est pas la fin du monde, ce n’est que pour une nuit. C’est bien vrai! Cependant, lorsqu’une a la pâte à dents et l’autre le shampoing, ça commence à être plus tannant. Nous échangeons avec une des filles voyageant seule et nous nous retrouvons, dans la même chambre que les 2 suisses.
En ouvrant nos sacs, belle surprise… Ils étaient placés dans le fond de la remorque de l’autobus qui prenait l’eau. Merci aux sacs de compression qui ont gardé la majorité de notre linge au sec. Nous nous installons une corde à linge partant d’un lit à l’autre et le reste, dans la sécheuse.
Nous avons un festin pour souper; brie, humus, pain, craquelins, un délice! Pendant notre repas, un groupe école se trouve juste à côté de notre table. Suite à leur visite de la journée, leur professeur leur fait un quiz à voix haute et ils doivent y répondre dans leur cahier. Mari et moi comprenons les mots des questions mais aucunement le sens. Bonne chance les élèves!

Pour cette quatrième journée, nous visitons quelques étendues d’eau tel que la Bay of Fires. Notre guide explique toujours le pourquoi du comment avant de se rendre à une nouvelle attraction, site, randonnée. Étant quelque peu fatiguées, nous nous sommes endormies à la moitié des explications. Résultat, arrivées à la Bay of Fires, Caro demande au guide; « Est-ce que le nom de cette plage vient du fait que les roches ont une couleurs rougeâtre? » Il la regarde et lui répond; « Tu n’écoutais pas lorsque je l’ai dit! » Caro lui réplique, pour sa défense; « Habituellement j’écoute toujours mais cette fois-ci, je me suis assoupie durant l’explication. » Oups!
Plus tard, nous apprenons qu’il n’y a aucun OGM d’autorisés sur l’île. Aucune graine ou pousse ayant été génétiquement modifiée n’est admise en Tasmanie. Nous avons donc compris pourquoi, même si nous étions dans le même pays, nous devions jeter nos fruits et légumes en entrant en Tasmanie! Les aliments sont donc plus naturels mais loin d’être hors de prix.
L’hostel pour la nuit ressemble à un gros chalet à plusieurs chambres. La cuisine se trouve au centre et toutes les portes de dortoirs donne sur cette dernière. Choyées, nous sommes encore jumelées avec les suisses dans un dortoir à quatre personnes. C’est officiel, elles sont définitivement nos amies de voyage J.

La journée suivante, nous visitons un des icônes de la Tasmanie, Wineglass Bay. Magnifique bay qui ne peut être accessible que par un sentier pédestre. Nous l’empruntons tôt le matin en prenant le temps d’arrêter à la plate-forme d’observation et lorsque nous arrivons à la plage, Mari aperçoit des dauphins. Ils sont tous prêts et doivent se faire un régal de poissons. Quelques minutes plus tard, en sautillant, un wallabie vient nous rejoindre sur la plage avec un petit dans sa poche. Malheureusement, les wallabies des environs se sont trop bien adaptés aux touristes qui les approchent et leur donne de la nourriture, parfois mortelle. Nous prenons quelques photos et c’est déjà l’heure de remonter vers le stationnement.
Dans l’après-midi, nous nous dirigeons vers le sanctuaire des diables de la Tasmanie. En route, un mini-bus rempli de gars, nous dépasse en nous montrant leurs fesses collées dans la vitre. Un chic fou! Notre mini-bus étant à prédominance féminine, la situation était assez comique. La réflexion qui a suivi cette situation a été la suivante; Si tu te colles les fesses dans la fenêtre et que plus tard, tu t’endors contre la fenêtre, tu te ramasses la face dans la raie…?
Arrivées au sanctuaire, il y a des kangourous, des koalas mais aussi des wombats et des diables. Le sanctuaire aide les animaux principalement victimes d’accident de la route à se rétablir et ensuite, les retourner dans leur espace naturel, lorsque possible. Une des responsables du sanctuaire nous présente un bébé wombat, Lucie.
Nous partons ensuite à la découverte des diables. Présentement en danger du a une tumeur au visage, les autorités australiennes essaient tant bien que de mal de les protéger en cherchant un remède. Uniquement quelques régions de la Tasmanie sont encore à l’abri de cette tumeur.

À la fin de la cinquième journée, nous prenons une grande décision. Nous avons fait le choix de profiter au maximum de notre beau chapeau acheté au début du voyage. Il ne passera pas la frontière australienne. Étant toujours prises avec dans l’autobus ainsi qu’avec nos sacs à dos, nous nous voyons très mal passer trois semaines en Nouvelle-Zélande à le trainer. Son histoire se terminera sur la côte australienne.

Arrivée à l’hostel, nous avons une belle surprise; une chambre familiale pour nous deux. Ne restant plus de dortoir disponible, ils nous placent dans une chambre familiale avec un lit double et un lit superposé. Caro se mérite le lit double. Mari dormira dans un des lits simples. Les autres filles de notre tour sont pas mal jalouses de notre chambre privée.

Ce soir, nous avons le souper inclus. En fait, le guide nous donne un bon d’une valeur de 18$ pour souper dans un restaurant au port. Ce restaurant est reconnu surtout pour ses fish N chips. Caro semble emballée par l’idée… non pas du tout. Mari la rassure en lui disant qu’il doit y avoir autre chose sans poisson sur le menu. Nous nous dirigeons au restaurant avec nos amies les suisses, une anglaise et deux écossaises. Nous prenons place, regardons les menus et après avoir retourné l’unique page du menu Caro réalise qu’elle mangera sa dose d’oméga 3 du voyage. Tous les plats comprennent du poisson. Malgré tout elle y trouve son compte avec un burger au poisson panné. Mari, contente du menu, commande un wrap au poisson panné. De retour à l’hostel, nous ne tardons pas à nous coucher pour être en forme pour le lendemain.

La sixième et dernière journée du tour se passe à Port Arthur. Une prison des années 1800. C’est ici que les pires bandits venus de Londres arrivaient pour faire leur temps et après quelques années de bonnes conduites, ils se voyaient remettre une terre pour y refaire leur vie. Il est possible de visiter quelques bâtiments datant de cette époque ainsi qu’expérimenter les cachots complètement noir sans fenêtre et luminosité. Depuis 2010, ce site fait parti du patrimoine mondial protégé par l’UNESCO.

Constatation de la semaine, la Tasmanie, en gros c’est; beaucoup de montagnes et valons, de la verdure et plusieurs plans d’eau. Un petit bout de l’Australie qui ressemble un peu à chez nous.

En fin d’après-midi, nous retournons à Pickled Frog pour y passer la nuit. Nous retrouvons le même dortoir qu’il y a six jours, drôle de coïncidence. Encore une fois nous passerons la nuit au deuxième étage du lit.
N’ayant pas eu accès à Internet durant la dernière semaine, nous regardons nos courriels et faisons un peu de skype.

Le lendemain nous quittons pour la côte ouest de l’Australie, donc prochaine destination la ville de Perth. Couchsurfing, camping et parcs nationaux nous attende alors l’accès à Internet sera plus difficile. 

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