16 au 19 mars
Nous sommes
parties de Cairns en début de journée et nous avons atterries à Alice Springs
vers 13h30. En arrivant dans l’état des Territoires du Nord, nous avions 30
minutes de moins que dans le Queensland. Un peu étrange de changer de fuseau
horaire mais de seulement 30 minutes.
Nous prenons la
navette pour nous rendre à l’hostel et déjà, nous sommes surprise par les
mouches. Ce n’était que le début!
L’hostel est
bien si l’on considère que coucher dans le grenier est génial… Nous sommes au
deuxième et dernier étage de notre bâtiment avec un toit de tôle arrondi et le tuyau
de ventilation à découvert. L’espace est assez restreint et nous avons la
chance de dormir avec une quatrième personne. Cette dernière habite à l’hostel
parce qu’elle y travaille et elle a énormément d’effets personnels. Une chance,
ce n’est que pour une nuit!
Nous sommes parties à la découverte de la ville. Il n’y a pas grand chose
d’excitant laissez-nous vous dire! Nous nous rendons à l’épicerie pour prendre
quelques trucs pour le souper et arrêtons au « Thirsty Camel », la
SAQ d’ici, pour se prendre chacune une bouteille de cidre pour le souper.
Le soir venu,
nous préparons nos petits sacs à dos pour notre excursion de trois jours dans
le centre rouge, le désert, Uluru! Nous mettrons donc nos gros sacs à dos en
consigne le temps de notre expédition.
Lorsque nous
mettons nos sacs en consigne, Caro fait une constatation… Les trois sacs étant
couchés sur la tablette, sur le dos, il était donc facile de voir la
circonférence de la base de chacun de ces derniers. Caro lance : « Le
cul de mon sac est plus gros que le vôtre, c’est normal que je paye du surplus
de poids, j’emmagasine plus de stock que vous!! » En effet, la différence
de circonférence est flagrante entre celui de Caro et Andréanne, Mari se
retrouve entre les deux.
Un autre
mystère de la vie résolu!
Caro prépare le
souper et Mari et Andréanne en profite pour récupérer le retard accumulé dans
l’écriture du blogue.
6h00am, c’est
l’heure à laquelle nous attendons notre autobus pour se diriger vers Uluru.
Nous avons
beaucoup de route à faire avant de se rendre à notre premier site de camping.
Plusieurs arrêts sont prévus mais pour nous divertir, notre guide, Stevo, nous
donne des crayons avec lesquels nous dessinons dans nos vitres d’autobus
respectives. Nous devons illustrés un des faits saillants de notre séjour en
Australie, jusqu’à maintenant ainsi que nos noms. Andréanne fait un super
dessin de quelqu’un en plongée en apnée avec un poisson pour sa vitre et celle
de Caro. Andréanne inscrit également « Bonjour » dans le haut de la
fenêtre. Mari, qui a une vitre à celle seule, y va avec un plus long
message « Salut! Ça va? » et un dessin de l’Australie et d’un
kangourou.
Ensuite, c’est
l’heure du speed dating… Explications; À chaque fois que la chanson change,
nous devons changer de place dans le mini-bus de sorte à se présenter à toutes
les personnes de notre tour. Comme Stevo l’a dit : « Vous serrez
avec ces personnes-là pour les trois prochains jours alors aussi bien casser la
glace tout de suite et apprendre à se connaître! » C’est ce que nous
faisons pendant plus d’une heure. Il y a énormément de personnes qui parlent
allemand dans notre tour mais aucune personne qui parle français. Parfait, nous
pouvons donc rester des espions et parler en code si nécessaire.
Nous arrêtons
pour mettre du gaz. Les mouches sont de plus en plus présentes et Stevo nous
informe que si elles nous dérangent maintenant, ce sera 10 fois pire rendu dans
le centre. Alors, pour éviter tout chialage, il nous recommande fortement de
nous acheter un beau chapeau avec filet intégré. Nous suivons sa recommandation
et faisons l’acquisition d’un beau chapeau vert forêt!
Nous arrivons
finalement, en après-midi, à Ayers Rock, connu sous le nom aborigène d’Uluru.
Cette grosse roche est sacrée pour les aborigènes de l’Australie et c’est
pourquoi il n’est pas toujours possible de prendre des photos. Nous marchons
autour et nous visitons quelques endroits à signification particulière tel
qu’un endroit réservé uniquement aux hommes ou un oasis où nous devions garder
le silence.
Au courant de
la journée, nous nous étions interrogées à savoir si nous dormions dans une
tente à quatre ou six personnes. Nous avons eu notre réponse dès notre arrivée
au site de camping pour le souper. Stevo sort quelques bacs du bus et ouvre un
genre de cabanon. Nous croyons que les bacs sont des bacs de piquets de tentes
et que le cabanon renferme les tentes. Nous sommes dans l’erreur! Stevo déroule
quelque chose que nous croyons être une tente mais qui s’avère plutôt à être
quelque chose qui s’apparente à un gros sac de couchage. Nous avons fait la
rencontre de notre « SWAG ».
Pour la
majorité des Nord-Américains, le mot « SWAG » signifie plutôt avoir
du style, de l’attitude, être cool quoi. Pour les australiens, ce mot signifie une pochette dans
laquelle il y a un petit matelas et que tu places ton propre sac de couchage
pour passer la nuit à la belle étoile.
Pour le souper,
au menu, spaghetti bolognaise à base de kangourou. Nous sommes affamées et
avons pratiquement lichés nos assiettes. Pendant le souper, nous échangeons
avec les autres personnes de notre tour et Stevo jase à Mari. Il lui raconte
qu’il connaît une fille dont le père est chef dans un bon restaurant. Il lui
dit que son amie s’appelle Laurie et que son nom fait parti du nom du
restaurant. Mari et Caro se regarde et s’exclame : « Le Laurie
Raphaël ». Stevo, tout sourire, nous regarde et nous confirme « yah
Laurie is my mate ». (Laurie c’est mon amie) Il l’a rencontré au cours
d’un voyage en Asie. Le monde est minuscule, on vous le confirme!
Donc, nous
passons la nuit, couchées par terre, directement dans le sable, sous la lueur
de la pleine lune. Ayant peur des potentiels serpents, nous avons fermé nos
swag jusqu’au cou. Cependant, nous n’avions rien à craindre. Stevo avait
expliqué plus tôt dans la soirée que seule notre respiration allait créer une
vibration suffisante pour les éloigner. Avec 22 degrés comme température
minimum, les swag fermés complètement ont été plus que chauds!
Le matin venu,
le cadran sonne à 4h45am. Si nous voulons voir le lever du soleil, c’est la
seule façon! La veille, nous avons vu le soleil se coucher sur Uluru et ce
matin, nous voyons le soleil s’y lever. Nous reprenons la route au même moment
où les mouches se réveillent pour se rendre à Kata Tjuta. Nous faisons une
randonnée dans les crevaces et à l’extérieur de ces formations rocheuses. C’est
impressionnant!
Pour le dîner,
nous arrêtons dans un terrain de camping pour faire du BBQ et faire trempette
dans la piscine. Comme d’habitude, tout le monde se regarde le nombril ou se garoche
dans la piscine au lieu d’aider à préparer la bouffe. Stevo regarde un des 5
gars du tour et lui demande s’il peut utiliser un BBQ. Le gars lui répond d’un
signe de tête affirmatif mais ne comprend pas la nuance qu’implique une telle
question… Aucun geste n’est entamé pour superviser le BBQ. Stevo met la viande
sur le feu et indique aux quelques uns qui restent que la viande brûlera si
personne ne la supervise!
Finalement, Scout un jour Scout toujours, les trois québécoises prennent en
charge le dîner à la grande surprise de Stevo.
Le temps de la
vaisselle venue, nous nous sommes esquivé pour profiter, à notre tour, de la
piscine!
Encore un peu
de route et c’est déjà l’heure du souper. Nouveau site, nouveau camping avec
des tentes style armé et des lits pliants! Ce soir, nous avons le choix; dormir
à la belle étoile avec ou sans lit mais toujours dans notre swag ou encore,
dormir à l’intérieur. Le nôtre, sortir les lits pliants pour un max de confort
tout en profitant de l’air frais! Nous installons le tout et allons, encore une
fois, prêter mains fortes pour le souper. Quelques personnes sont déjà à
l’œuvre et nous échangeons avec ces dernières. Nous élucidons plusieurs
mystères qu’entour le Canada tel que; Est-ce que le français est votre langue
première? Est-ce qu’au Québec, tout le monde parle français? La seule chose
dont tout le monde est au courant est bien entendu que Céline Dion est
canadienne. Cependant, nous en avons jeté 2-3 par terre en leur apprenant
qu’elle n’était pas seulement canadienne mais bien « French
Canadian » !
Après un cours
101 sur la géographie de l’Europe ainsi que ses différentes structures
politiques, c’est l’heure du dodo.
En revenant de
se brosser les dents, Andréanne passe près du swag de Stevo et reviens vers nos
lits pliants et nous lance sa phrase célèbre, et qui restera : «
Aye, je viens de passer à côté de Stevo et il est couché sur son swag. SI STEVO
DORS PAR DESSUS SON SWAG, MOI AUSSI JE DORS LE SWAG OUVERT. Le levé demain
matin… 4h45 voyons!
Il fait encore
noir et la musique retentie déjà dans nos oreilles. C’est l’heure de se lever.
Nous avons très mal dormi car il a énormément venté au courant de la nuit
dernière.
Plan de la journée, Kings Canyon. C’est encore plus beau que les deux journées
précédentes. Nous en sommes bouche-bée. Devant cette beauté de la nature, un de
nos compagnons de voyage compare ces lieux au Grand Canyon mais version
« petit budget ».
L’heure du
retour est venue. Nous reprenons la route vers Alice Springs. Sur le chemin, Stevo
n’est pas en reste et nous a planifié un jeu de devinettes. Ne comprenant pas
tout à fait les consignes, Caro crie haut et fort la première réponse alors
qu’il fallait l’inscrire sur le bout de papier qui nous avait été remit, par
équipe. Les questions s’enfilent et à tour de rôle, nous contribuons aux
réponses. Une des dernières questions est : « Quel est le pays
comportant le plus d’îles ? » hummmm Fidji, Australie… et bien
imaginez-vous dont que nous étions tous dans le champs. C’est le Canada!
Résultat; trois canadiennes bien gênées dans un mini-bus qui débattent que les
dites îles sont des blocs de glace dans le Grand Nord.
Ce n’est qu’à
la toute fin, lorsque nous remontons tous dans le bus, que Stevo nous annonce
qu’il accroche son chapeau de « crocodile dundee ». Et oui, nous
avons eu la chance de le connaître et d’avoir été son dernier groupe. À
seulement 24 ans, il termine sa carrière de guide, du moins, pour l’instant et
retour dans le coin de Sydney. Son vol est prévu pour le lendemain matin mais
avant de s’envoler, il reste encore bien du temps pour fêter!
Il nous invite
donc, toute la gang, à venir festoyer avec lui au bar des « locaux ».
Nous prenons une douche pour enlever trois jours de sable et crème solaire.
Dans notre dortoir, une fille arrive et parle français. C’est une suisse
allemande qui a appris le français au Québec durant un été. Elle trippe sur Mes
Aïeux! Le monde est petit, pour vrai! Son tour se terminait également
aujourd’hui et son groupe se rejoignait au même bar de « locaux » que
nous. Nous marchons donc les quatre ensembles.
L’ambiance est
bonne et la bouffe aussi. Bières et cidres à la main, cette belle terrasse nous
rappelle le Québec en plein mois de juillet.
Quelques heures
plus tard, nous rentrons à l’hostel en taxi. Malgré les quelques coins de rues
qui nous sépare du bar, les gens de la place ne nous recommandent pas mais nous
obligent à prendre un taxi parce que dans cette petite ville aux airs
paisibles, il y a encore beaucoup de violence provenant des communautés
aborigènes. Aucun risque n’est à prendre. C’est donc 7$ de taxi plus loin que
nous rentrons saines et sauves à l’hostel.
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