27 avril 2014

Sud-Ouest Australien - Perth à Kalgoorlie

4 au 12 avril 

Aujourd’hui jour J, nous récupérons la voiture avec la « rooftop tent » chez Wicked. Nous quittons l’hostel avec seulement nos sacoches, nous reviendrons chercher nos sacs lorsque nous aurons la voiture.
Arrivées sur place, nous attendons notre tour et nous airons devant le comptoir de la réception. Ce qui capte notre attention, c’est des photos, des photos d’inconnus avec leur campeur Wicked. Le seul hic, c’est qu’ils sont tous nus. En regardant le tout, nous nous remémorons la promotion sur leur site internet. Une photo nue prise avec la voiture ou la caravan de location te vaut une journée gratuite.
Nous rions un peu et nous nous regardons en se disant : « Bin voyons, nous ne feront pas ça nous! C’est pas pour 52$ que... »

Nous signons les formulaires, inspectons le véhicule et c’est parti. Nous sommes libres comme l’air pour les 25 prochains jours! Après avoir fait le plein d’essence, nous prenons la route en direction de Margaret River.

3 heures plus tard, nous arrivons dans cette petite ville charmante. Un saut au centre d’information touristique pour réserver notre tour de vignobles du lendemain. Nous en profitons également pour acheter nos laissez-passer pour nos visites des prochains jours, des caves et d’un phare.

Ensuite, nous roulons quelques kilomètres supplémentaires et atteignons le camping.  Notre premier camping! Nous roulons dans un chemin de terre, tranquillement, le char est blanc. Nous passons des grilles par terre qui normalement, servent à empêcher les animaux de traverser de l’autre côté. Un peu plus loin, des moutons en liberté, ok. Le camping donne l’impression d’être une ferme de moutons avec un « side line » de camping. Malgré tout, nous sommes bien accueillies et les installations sont très bien. Nous découvrons comment les australiens font du camping… Une « camper kitchen » est à notre disposition et nous y retrouvons; grille-pain, micro-onde, bouilloire, BBQ, ronds de poêle et frigo. Pour un terrain sans service, nous devrions nous débrouiller!

Nous déplions la tente pour la première fois et sommes des championnes. 10 minutes plus tard, nous avons quelque chose qui tient et qui ressemble à une tente. Au courant de la nuit, nous avons eu droit à quelques averses. C’est un bon début.

Le lendemain, nous remballons le tout pour nous rendre en ville pour le départ de notre tour. Nous visitons plusieurs vignobles de la région ainsi qu’une fromagerie et une chocolaterie. Ce fût une super journée!
Le soir même, nous prenons la route en direction d’Augusta qui se situe à moins d’une heure de Margaret River. Nous arrêtons à mi-chemin, dans un parc national, pour y passer la nuit.

Nous arrêtons à la guérite du parc, aucun garde-chasse ne s’y trouve. Nous regardons, à la pénombre, le plan du camping, remplissons l’enveloppe et inscrivons seulement un adulte et ne payons que 10$ au lieu de 20$. Ok, ce n’est pas très correct mais nous essayons d’économiser un peu.
Nous partons à la conquête d’un terrain. Croyant avoir trouvé, nous nous stationnons au niveau, n’oublions pas que la tente est sur le toit. Nous commençons à déployer cette dernière lorsqu’un monsieur vient voir Mari pour lui dire que nous sommes, en fait, dans son stationnement et que sa tente se trouve derrière le buisson. C’est officiel, nous avons l’air plus que touristes avec notre voiture identifiée. Dans nos « background » de camping, un terrain est normalement balisé avec des arbres ou des petits poteaux de bois. Dans ce cas, tu dois mettre ta tente dans cet enclos, pas 10 pieds plus loin dans la forêt. Bref! Nous replions le tout sans mettre la housse protectrice, nous roulons tranquillement à la recherche d’un terrain. Nous en trouvons finalement un et il fait nuit/noir et il est 18h30. Il faut se rappeler que c’est l’automne ici. Nous soupons à la lueur de nos cellulaires et montons nous coucher.

Nous nous levons, aux chants des oiseaux, nous déjeuner et replions notre demeure. Notre plan aujourd’hui, visiter les trois caves de la région. La première est une visite guidée d’une heure dans la cave « Lake Cave ». Nous descendons à une profondeur de 62 mètres. Cette cave est une des plus actives. Elle contient la seule table suspendue possible de visiter car l’autre table se trouve en Europe et la cave n’est pas accessible au public. C’est impressionnant et splendide.
Deuxième cave de la journée « Mammoth Cave ». Elle porte ce nomme du à son immensité. Pour cette cave, la visite est libre. Nous suivons le petit chemin et écoutons les différents commentaires de l’audio guide.
La troisième et dernière est « Jewel Cave ». Celle qui contient la troisième plus longue « straw stalactite » d’une longueur 5.43 mètres. Nous prenons part à un tour qui nous amène dans différentes chambres. Nous passons dans des minuscules passages où nous devons user de nos habiletés de contorsion.

En fin d’après-midi, nous arrivons dans la ville d’Augusta. Nous arrêtons à la station service, faisons le plein et demandons un endroit où il est possible d’acheter du butane, pour le rond de camping. La madame indique à Mari le magasin de plein air qui est voisin. Deux pas plus loin, Mari se cogne le nez sur une porte barrée. Il est 14h50, le magasin ferme à 14h le dimanche. Nous demandons donc à la jeune fille de l’épicerie où nous pouvons acheter une bombonne de propane. Elle donne les indications pour aller à la quincaillerie, mais précise qu’elle sera probablement fermée. Une dame passant par là dans l’épicerie s’introduit dans la conversation et confirme le tout. Une chance que la bombonne n’était pas complètement vide mais que nous prenions de l’avance au cas où. Faut croire que le dimanche, à Augusta, il n’y a pas beaucoup d’action!
Nous nous installons au camping pour la nuit. Quelques averses le soir même nous force à manger notre soupe assise dans la voiture. Le lendemain matin, l’histoire se répète avec des averses ici et là. Voulant trop attendre et donner une chance à la tente de sécher avant de la plier en deux, nous nous faisons prendre au dépourvu et la plions à la pluie battante.

Nous nous dirigeons vers le phare, notre visite de la journée. Cette pointe est la pointe la plus au sud-ouest du continent australien et les eaux y sont particulièrement dangereuses. C’est à cet endroit que l’océan Indien et l’océan Atlantique se rencontre.
Avant la construction du phare, 22 bateaux se sont échoués au large. Ce phare est d’une hauteur de 39 mètres mais la base de ce dernier se retrouve à 16 mètres du niveau de la mer. Sa lumière peut être vu jusqu’à 48 kilomètres. Notre visite s’est également déroulée sous la pluie. Comme notre tour guidé commence en retard nous avons droit à une compensation à la fin, un chocolat chaud gratuit. Nous aimons beaucoup les gratuités.

L’humidité au rendez-vous, nous reprenons la route. Notre prochaine destination est Walpole-Nornalup National Park. Nous y passerons deux nuits.
Nous parlons tout bonnement dans la voiture, lorsqu’au loin, nous apercevons un kangourou bondir de la forêt et traverser la route. Heureusement, nous sommes à environ 30 mètres de ce dernier. Nous le regardons donc passer et cela semble irréel. Ce moment, bien réel, nous ramène sur terre et nous rappelle que ces derniers peuvent décider de traverser la rue comme bon leur semble et surtout en début ou fin de journée.

Étant dans un parc national, le réseau cellulaire n’est pas toujours disponible, ce qui implique que le GPS de nos cellulaires manque souvent de collaboration. Alors, après un léger détour de 45 minutes dans la mauvaise direction, nous arrêtons au centre touristique. La dame explique à Mari et Caro que le camping Crystal Spring se trouve à environ 50 minutes et nous indique la bonne route. Nous remontons à bord de la voiture et suivons les bonnes indications. Le camping n’étant pas très bien identifié, nous passons devant. Un demi-tour plus tard, nous arrivons enfin.
Ce dernier contient une douzaine de terrain et aucun d’eux n’est occupé. Encore une fois, aucun garde-chasse sur place. Comme mentionné plus haut, toutes les façons sont bonnes pour économiser. Vous aurez donc deviné que cette fois-ci nous n’avons pas payé notre droit de campement. Nous installons notre tente et soupons tôt pour éviter de manger à la noirceur. Ce soir, bouffe mexicaine au menu, nous mangeons des tacos!

Le matin venu, nous profitons du fait que nous sommes seules sur le terrain de camping pour faire quelque chose de fou. Après avoir pensé à plusieurs scénarios, en avoir parlé à nos parents qui confirment que ça fait partie de l’expérience, nous prenons une photo nue avec notre voiture. Nous tenons à préciser que la photo n’a absolument rien de compromettant, nous sommes nues cependant, rien n’est visible. De plus, soyez rassuré, la photo n’a été prise par nul autre que l’appareil installé sur une table, vive la technologie. Nous avons réussis après plusieurs prises. Une chance que nous étions seules. Le remboursement d’une journée de location se fera lorsque nous ramènerons la voiture et montrerons la fameuse photo. Nous vous tiendrons au courant si la photo sera affichée sur le mur du bureau de location.

N’ayant pas un camping des plus supers, nous décidons de prendre la route et d’aller déjeuner dans une halte routière. Nous arrêtons dans un centre d’information touristique où nous avons accès à plusieurs tables, un lavabo et deux BBQ. Le plus beau dans tous ça c’est qu’il y a aussi des prises électriques. Super, nous pourrons recharger l’ordinateur. Nous déjeunons et profitons du réseau cellulaire disponible pour faire un peu de skype.

La dame du centre d’information prend le temps de nous expliquer toutes les attractions de la région. Nous en profitons pour lui demander s’il n’y a pas un autre terrain de camping dans les environs. La réponse est négative, nous retournerons donc dormir gratuitement au camping Crystal Spring.

Premier arrêt; un des plus grands arbres dans le monde. Cette sorte d’arbre n’est pas seulement renommée pour sa grandeur, mais aussi pour ses racines qui sortent de terre. En effet, après avoir atteint un certain nombre de mètres, les racines sortent du sol et crées des ouvertures. Nous pouvons donc nous glisser à l’intérieur de l’immense tronc.

Deuxième arrêt; Valley of the giants, une attraction mettant toujours en vedette ces gros et grands arbres. Des ponts à environ  40 mètres de haut nous permette de voir le haut et même le dessus des arbres. Encore une fois, une belle épreuve pour Mari et sa peur des hauteurs. 
Un sentier, moins haut cette fois-ci, est ouvert. Nous entamons celui-ci qui est moins long qu’un kilomètre. Durant cette balade, nous demandons à un couple retraité de prendre une photo de nous. Ils acceptent avec plaisir et nous jasons un peu avec eux. Ils voyagent pendant 3 mois et feront le tour de l’Australie en caravane. Ils ont commencé leur périple sur la côte est, à Brisbane. Ils nous donnent quelques trucs et conseils sur les routes et les campings. C’est toujours apprécié de la part d’Australiens.
La conversation continue et nous finissons par dire que nous avons loué une voiture Wicked avec une tente sur le toit.

Parenthèse importante : la compagnie Wicked n’a pas toujours eu bonne réputation concernant l’état des voitures / caravanes qu’ils louaient. Ils ont commencé leur entreprise en louant des vieilles caravanes repeinturées qui passaient plus de temps au garage que sur les routes. Cependant, maintenant ils louent des voitures et des caravanes neuves et en bonne santé. Les dessins louches / drôles et les citations loufoques sont toujours leur marque de commerce. Il est donc parfois gênant de dire : « oui oui c’est moi qui a loué la voiture avec cette citation dessus. » 


Comme ils ont l’air « bohèmes » et relaxes, nous leur confions. Ils nous disent : « oui on connaît ça, l’année passée nous avons fait l’ouest canadien avec une caravane Wicked ». C’est confirmé cette compagnie, probablement australienne, est internationale.
Bref, cette rencontre reste ainsi et nous leur souhaitons un bon voyage.

Dernier arrêt; la plage! Nous allons dîner et nous reposer sur une belle plage de la région. Après une petite sieste, nous retournons à notre merveilleux camping.

Arrivées sur les lieux, nous déplions notre tente au même endroit. Nous sommes toujours seules, jusqu’à ce que nous entendions une voiture. En fait, c’est une caravane… Elle s’arrête devant notre terrain et nous y reconnaissons deux visages familiers, le couple de retraité. Nous aurons des voisins cette nuit.

Ce matin, nous quittons pour Albany. En chemin nous arrêtons à William Bay où se trouve les « Green Pools ». C’est en fait une formation de roches bloquant les vagues de la mer mais laissant passer l’eau, ce qui crée un bassin. Nous prenons une pause de la route pour quelques heures. Nous faisons un peu de plongée en apnée et nous lunchons sur la plage. Malgré le soleil, l’eau au sud-ouest de l’Australie n’est pas très chaude.
Après le dîner, nous reprenons la route et arrivons au camping d’Albany. Nous oublions parfois que nous sommes en Australie, cependant quand nous apercevons deux kangourous qui mangent de l’herbe dans le champ près du camping, nous nous en rappelons.
Encore une fois, il y a une belle « camper kitchen ». Le petit four coleman restera dans sa boîte ce soir car, un rond est disponible dans cet espace. Parfait, nous économisons du butane!
Nous passons seulement la nuit à Albany et quittons tôt le matin suivant pour Esperance.

Le lendemain matin, après avoir replié la tente, un homme passe près de notre terrain et nous lance : « Ahh ces voitures Wicked semblent pas mal mieux que les vieilles caravanes ». Nous lui confirmons qu’en effet la voiture est pratiquement neuve et ne consomme pas beaucoup. Elles sont beaucoup plus fiables.

Nous quittons le camping et un bruit bizarre se fait entendre, un genre de grondement qui est de plus en plus fort lorsque nous accélérons. Nous nous arrêtons sur le bord de la route. Caro lance : « Dire qu’on a dit au monsieur ce matin que la voiture est vraiment fiable. » Nous appelons l’assistance routière et le monsieur nous donne le numéro du garage le plus près à Albany. Caro appelle et explique notre situation. La dame pose quelques questions dont la question qui tue : « Avec quelle compagnie vous avez loué votre voiture ? » Caro lui répond tout bonnement : « Wicked ». Un « AAAHHH » découragé se fait entendre suivit d’un « Venez, nous allons essayer de trouver le problème. Par contre, nous n’avons aucune disponibilité aujourd’hui pour réparer le problème. »

En chemin vers le garage, Caro et Mari, s’y connaissant très peu en voiture, se demande quel peu bien être le problème ce qui donne comme résultat :
Caro : « C’est peut être un problème dans la roue… »
Mari : « On dirait ça vient d’en haut ».
Caro : « Ou sinon ça doit être le muffleur… Ouin, on dirait en que ça vient du toit ».
Mari : « Peut être bien ».
Caro : « J’espère que c’est rien de grave, est-ce que ça sent le brulée ? »
Mari : « Non, vois-tu des lumières étranges dans le tableau de bord ? »
Caro : « Non »

Bref, le dix minutes qui nous sépare du garage semble une éternité. Arrivées sur place, nous nous présentons à l’accueil et un garagiste vient nous voir. Nous lui expliquons le bruit que ça fait et lui et Caro vont faire un tour de voiture pour trouver le problème.

Le bruit le fait toujours entendre jusqu’à tant que le garagiste ouvre sa fenêtre et attrape la sangle attachée à la tente sur le toit. Il regarde Caro avec un grand sourire pour lui dire que ce n’est que ça. Il lâche la sangle et le bruit recommence. Il l’agrippe de nouveau et il n’y a plus de grondement.
Ils reviennent au garage. Nous remercions le monsieur pour la balade en voiture et pour son aide. La sangle n’est pas obligatoire. La housse recouvrant la tente est bien attachée avec du velcro. Nous décidons qu’elle passera le reste du voyage dans le fond du coffre.  

Bon, après ce petit intermède d’une heure, nous sommes finalement en route pour Esperance.

Après 5h de route, nous y voilà! Ce soir, nous dormons en couchsurfing. Avant de nous rendre à la maison en question, nous empruntons la «Great Ocean Drive». À ne pas confondre avec la «Great Ocean Road».  C’est dans le même genre mais en un peu plus petit. Nous sillonnons la route et apprécions les superbes points de vue. Nous arrêtons prendre quelques photos et commençons notre repérage des plages pour le lendemain. Nous arrêtons au «Pink Lake». Ce lac, a déjà été, par le passé, rose. Sa couleur provenait d’une réaction entre les minéraux et une algue qui ne s’y retrouve malheureusement plus. Le nom est resté mais nous nous sommes retrouvons devant un lac à moitié évaporé avec les berges remplies de sel.
En terminant le 38 kilomètres de cette magnifique route, nous nous dirigeons vers notre demeure pour les deux nuits suivantes.

Notre nouvelle amie de couchsurfing nous accueille comme des princesses, il n’y a pas à dire. Elle réside dans une belle grande maison, dans un nouveau développement. Nous avons notre chambre avec un lit queen ainsi que notre salle de bain privée. Que demander de plus, sérieusement.
Elle doit quitter rapidement après notre arrivée car elle fait des quarts de travail supplémentaire au petit pub de la ville. Nous allons faire quelques emplettes pour les prochains jours et revenons souper à la maison. À notre retour, Caro sort les deux petits chiens pour qu’ils puissent aller faire leurs besoins. La cour arrière est présentement en chantier avec de la terre et un garage en construction. La compagnie construisant le garage ayant quitté les lieux, les chiens devraient être corrects. Le seul petit problème, les gars de la construction ont omis de fermer la clôture, dans le fond de la cour.
Les chiens sortent et nous soupons. En faisant la vaisselle, Mari essaie d’appeler les chiens. Bella revient vers la porte tranquillement tandis que Bo est introuvable. Caro se retourne vers Mari en lui disant; « Est-ce que tu penses qu’elle va nous demander de quitter la maison parce que j’ai perdu un de ses chiens? »
Mari investigue à la noirceur. Elle revient à l’intérieur pour informer Caro que la clôture est restée ouverte et que cette dernière donne directement sur la rue.
Quelques minutes d’angoisse plus tard, la porte d’entrée ouvre et Bo arrive en courant dans la cuisine avec le conjoint de notre couchsurfeuse. Il a reçu un appel d’un voisin pour lui dire qu’ils avaient son chien.
Wow, belle première impression les filles et en passant, merci de nous laisser dormir chez vous pour gratis!!
Finalement, nous jasons un peu et il nous explique que Bo s’est enfuit à plusieurs reprises depuis le début de l’année alors pas de souci à se faire.

Avant d’aller au lit, nous croisons notre amie qui revient du pub. Nous lui demandons conseils pour les meilleures plages du coin, celles que nous devons absolument visiter et celles à éviter. Nous examinons la carte de la ville ensemble et nous allons faire dodo.

Notre deuxième journée à Esperance se résume par un mot : Plage! Nous en profitons! Ce soir, nous allons souper au pub, celui où notre couchsurfeuse travaille. La clientèle est particulière mais la bouffe est très abordable et elle nous remplie une chaudière de coupe à vin pour 6$.

Le samedi, il est déjà l’heure de quitter pour entamer notre première journée sur quatre de route. Après avoir échanger courriels et informations de voyage, nous quittons la maison.

Nous arrivons à Kalgoorlie vers les 15 heures. Nous prenons le temps de nous installer et aller visiter les lieux. En lisant quelques dépliants pris à la réception, nous nous rafraîchissons en se trempant les pieds dans la piscine. Encore une fois, la cuisine offerte aux campeurs est super. Ce soir, il y a un film à la télé : « L’éveil d’un champion ».
Nous soupons, faisons la vaisselle et s’installons pour le film. Avec nous, un jeune garçon d’une dizaine d’années. Il fait du camping avec ses grands-parents, qui ont déjà quitté la cuisine pour aller se coucher. Tous les trois, nous regardons le film et à 21h45, nous nous glissons dans nos sacs de couchage.


Le soleil se lève et nous déjeunons, plions la tente et prenons la route en direction de Lancelin.

22 avril 2014

Perth / Rottnest Island - La saison des plages est ouverte!

31 mars au 4 avril

Nous atterrissons à Perth vers 19h30, heure locale. En effet, il y a trois heures de différence entre la côte est et la côte ouest de l’Australie. Alors pour le prochain mois nous aurons seulement 12 heures de différence avec Québec. C’est peu comparé aux 15 heures ou même, à certains moments de l’année, aux 16 heures de différence que nous avions à Melbourne. 

Ce soir, nous expérimentons un nouveau type d’hébergement : le Couchsurfing, une sorte d’hébergement pour les voyageurs à petit budget (comme nous). Comme le nom le dit, tu « surf » sur les divans des gens. En fait, tout débute sur le site Internet. Tu t’inscris et tu te crées un profil. Dans ce dernier tu inscris si tu veux accueillir des voyageurs, si tu es en recherche d’endroit où dormir ou les deux. Vous aurez compris que les gens offrent une place à coucher gratuite à d’autres. Cela permet de voyager sans trop dépenser dans les hostels ou les hôtels et surtout, de faire la rencontre de gens,

Nous nous rendons chez la fille en question. Elle nous propose un matelas queen par terre dans la salle a rangement. C’est bien parfait… le seul pépin, il n’y a pas de lumière dans la chambre car l’ampoule est brulée et n’a pas été remplacé. Nous sommes quelque peu tassé à travers les boîtes et les valises, mais nous apprécions tout de même, car c’est gratuit.

Nous discutons un peu avec elle avant d’aller nous coucher. Il est environ 21h00, mais pour notre corps il est minuit.

6h30; le chant désagréable, oui oui désagréable, des oiseaux nous réveille. De toute façon, avec le décalage, nous n’allions pas faire la grasse matinée. Après un peu de skype avec nos parents, nous quittons pour aller au centre-ville de Perth. Nous découvrons les transports en commun très simple à utiliser. Une grosse journée nous attend. Nous quittons le lendemain pour passer la nuit sur une île et en revenant nous allons dormir au Banjo’s Backpackers. Nous voulons y laisser notre gros sac à dos en consigne pour éviter de les amener sur l’île. Arrivées en ville, nous croyons bon de marcher pour s’y rendre, ça n’a pas l’air trop loin; résultat : 30 minutes de marche… avec nos gros sac à dos.

Arrivées, nous y laissons nos sacs. Heureusement, comme nous allons dormir là dans deux jours, ça ne coute rien.

Nous avons le reste de la journée pour découvrir un peu Perth. Nous y reviendrons quelques jours à la fin avril.

En arrivant au centre d’information,  il y a des brochures qui expliquent le système d’autobus gratuit offert au centre-ville. Nous en agrippons une ainsi que quelques autres dépliants sur la ville. Assise à l’air climatisée dans un des autobus, nous partons à la découverte de Perth. En chemin, nous regardons nos dépliants et un hostel revient souvent : The Old Swan Barrack. Un arrêt d’autobus plus tard, nous y sommes. Nous allons voir de quoi il a l’air. Bel hostel, grand, propre et situé au centre-ville. Nous sommes vendues, nous y resterons en revenant à la fin avril.

Le reste de la journée, nous sautons dans un autre autobus et y restons bien assise pour voir le plus de choses possible pour avoir une idée de ce que nous pourrons visiter en revenant à la fin avril. Nous débarquons à Kings Park pour se dégourdir un peu les jambes.

Avant de retourner à l’appart chez notre amie de couchsurfing, nous achetons des sushis pour le souper. Nous soupons en compagnie du copain de cette dernière. Nous échangeons, jasons, rions. Il travaille en hôtellerie comme Caro et il y a déjà travaillé pour Hilton. La discussion avance et il nous parle d’un bistro français à son travail avec un nom imprononçable, selon lui. Le bistro se prononce, selon lui, comme suit : Bistro Gwilam.
Caro et Mari en même temps : « Gwi… QUOI ? ». Il finit par nous montrer le site Internet du restaurant. En même temps nous lisons à haute voix le nom : « Bistro Guillaume ». Il nous regarde : « à ça doit être ça, nous disons tout de même Gwilam ». 

Nous ne nous couchons pas trop tard, car nous quittons tôt le lendemain matin pour aller à Rottnest Island. C’est une île non loin de Perth où il est impossible d’amener une voiture car il n’y a pratiquement aucune circulation routière. Les gens se déplacent en vélo, à pied ou en autobus. Vous l’aurez deviné, nous marcherons rendu là car le vélo, ce n’est pas pour nous.

Nous prendrons le traversier de 9h30 à partir de Fremantle. En attendant ce dernier, nous réalisons que mercredi soir, soit la journée de notre retour, il y a un « night market » au port. Nous décidons donc que c’est ici que nous souperons mercredi soir.

Arrivée à l’île, nous prenons part à un tour guidé gratuit car nous ne pouvons compléter notre arrivée avant midi. Nous sommes seulement quatre dans le fameux tour. Espérons que c’est intéressant parce qu’il nous sera impossible de s’enfuir en plein milieu. Encore une fois, nous aurons droit à l’histoire complète des aborigènes. Sans dire que ce n’est pas intéressant, ça commence à être redondant. Nous commençons à la connaître par cœur tellement nous l’avons attendu depuis le début de notre périple.
À la fin, notre guide nous parle d’une cafétéria près de l’hostel, Kingstown Barrack. Le souper trois services ne coûte que 15$. Ça semble très intéressant.

Nous récupérons nos clés au centre d’information touristique et s’installons dans notre dortoir. Nous sommes en fait dans une maison à trois chambres comprenant deux lits simple dans chaque. Nous avons donc, encore une fois, une chambre privée. 

Nous dinons à la petite pâtisserie et en après-midi, nous partons à la découverte de l’île. Nous explorons les quelques petites plages près de notre maison. En fin de journée, nous retournons prenons nos douches et entamons notre marche vers Kingstown Barrack pour un souper à 15$. Ce site est une ancienne prison maintenant transformée en dortoir. La distance qui nous sépare de cette cafétéria est de 1.5km. Arrivées sur les lieux, le personnel nous informe que cette cafétéria est réservée uniquement aux groupes qui y séjournent. Nous prenons le tout en riant et rebroussons chemin vers notre maisonnette. Sur le retour, nous arrêtons au magasin général pour s’acheter quelque chose de rapide. Nos 3km de marche nous ont ouvert l’appétit. On agrippe une pizza parce que, oui oui, il y a un four!

Après le souper, nous regardons la télévision! Wow, quelque chose que nous n’avons pas fait depuis longtemps. Nous en profitons pour écouter « The Block », notre télé-réalité de rénovation. Pendant les annonces, nous placotons avec une de nos colocs. Une dame d’une cinquantaine d’année, originaire de Sydney mais qui habite maintenant Perth. Nous lui expliquons notre itinéraire et lorsque nous lui parlons de Broome, elle nous dit qu’il est déconseillé d’y aller durant les mois ayant un « R ». Un peu affolées, nous lui demandons pourquoi car nous y séjournerons en avRil… Elle nous explique tout bonnement que durant ces mois, la température est beaucoup trop élevée. Contrairement au sud du pays où la saison touristique bas son plein durant l’été (décembre, janvier, février) le nord lui, prend le relais durant les mois de mai, juin, juillet, août.

Avant d’aller au lit, nous terminons un blogue et profitons du WIFI gratuit dans la section des restos. À la noirceur, nous sortons en pyjamas, ordinateur à la maison, pour mettre notre nouveau texte en ligne. Nous enjambons les quokkas, petit animal similaire à un kangourou mais miniature et qui se retrouve uniquement sur l’île. Nous retournons ensuite dans notre maison.



Le lendemain, nous prenons une passe d’autobus. Il y a un autobus touristique qui nous permet de visiter l’île, pour ceux et celles qui n’aiment pas particulièrement le vélo. Ayant 23 kilomètres de long, il est un eu difficile de tout voir à la marche. Notre tactique du jour, faire le premier tour en ne débarquant à aucun arrêt. Nous faisons du repérage à savoir quelle plage sera la plus belle pour y passer l’après-midi.

Le deuxième tour commence. À mi-chemin, nous arrêtons au phare où se déroule une visite guidée d’environ une heure. Nous avons la chance de monter tout en haut et de marcher autour de l’immense lumière qui est, soit dit en passant toujours fonctionnelle mais contrôlée à partir de Canberra. Vive la technologie! En redescendant les multiples marches en colimaçon, Mari fait un beau travail sur elle-même. La peur des hauteurs essaie de prendre le dessus et après quelques sueurs froides, Mari touche enfin le plancher des vaches.
Nous remontons à bord du bus pour arrêter à Ricey Beach, où nous y passerons l’après-midi.

16h30 sonne et c’est leur de remonter à bord du traversier qui nous ramènera sur le « Main Land ». Arrivées au Port de Fremantle, un night market se déroule. Nous en profitons pour arrêter souper avant de se rendre à l’hostel. Nous mangeons des crêpes avec du vrai sirop d’érable canadien. Miam!

Description rapide de notre hostel pour la nuit. Il se divise en plusieurs bâtisses avec une cours intérieure. Une de ces bâtisses abrite notre dortoir à 14 personnes mixtes. Ouin… pas toujours facile les voyages à petits budgets. Nous avions choisi le tout, quelques semaines auparavant car ils offrent internet gratuit ainsi que le déjeuner. Lire ici rôties pain blanc et confiture de fraise mais, c’est gratuit! Le dortoir à 14, et bien, c’est simplement pour une nuit, nous allons faire un effort. Les deux seuls lits restants sont complètement à l’opposer l’un de l’autre. Caro et Mari se feront donc des signaux de fumée à partir de leur lit du dessus.
En plus d’offrir internet, cet hostel a une immense salle commune avec table de ping pong et table de billard. Aussi disponible, un grand écran avec projecteur pour satisfaire les cinévores. La sélection de films est impressionnante mais, c’est le film « Les pages de notre amour » qui a remporté le vote. Nous écoutons que d’une oreille car nous voulons profiter au max du WIFI gratuit.

Vendredi, 4 avril, c’est le début d’un nouveau chapitre. Nous récupérons la voiture qui nous servira de moyen de transport ainsi que de maison pour les 25 prochains jours.

En route vers Margaret River!

20 avril 2014

Tasmanie - explore the possibilities

23 au 31 mars

Nous atterrissons à Hobart vers les 19h30. En entrant dans l’aéroport, Mari se fait suivre par le chien renifleur. Bon… après s’être fait arrêter à la sécurité à maintes reprises depuis le début de notre voyage pour des mines à crayons de plomb dans l’étui, c’est au tour du chien d’y trouver quelque chose de louche. Finalement, la dame de la sécurité lui demande d’ouvrir son sac et de jeter tous les fruits et légumes qu’il contient.
Nous sommes toujours dans le même pays?? Assez déçues, nous jetons le tout. Nous avions acheté quelques fruits avant de prendre l’avion pour en avoir le lendemain matin au déjeuner. C’est ce qu’on appelle jeter son argent par les fenêtres.
Étant pressées, nous n’avons pu demander à la dame de la sécurité pourquoi nous devions jeter nos fruits et légumes. Ça reste ainsi et nous récupérons nos sacs sur le tourniquet à bagages. Malgré beaucoup d’effort, le dessus du sac à Mari a encore lâché. Pour une raison inconnue, la partie amovible du dessus du sac à un mal fou à rester en place lors des déplacements aériens. Nous avons essayé plusieurs tactiques mais sans succès.

Après un court trajet de navette, nous faisons notre arrivée à l’hostel, le Pickled Frog. Vous rappelez-vous de Safari Pete. Cette présentation que nous avions eue la première semaine de notre périple à Melbourne. Nous remontons ici à la troisième semaine de septembre 2013. Pour avoir répondu correctement à quelques questions, nous nous étions méritées 2 nuitées gratuites, pour une personne, au Pickled Frog.

Nous entrons dans le dortoir et quatre lits sur six sont occupés mais, heureusement, il nous reste un lit à deux étages dont les deux lits sont disponibles. Une denrée rare dans les dortoirs d’hostel. Habituellement, il nous reste uniquement des lits du haut, ce qui fait en sorte qu’une inconnue dort en dessous et que nous partageons les barreaux de lits pour faire sécher notre linge et serviette.
Nous sommes folles de joie! Mari prend le bas, Caro le haut. Nous nous installons et soupons rapidement, car nous voulons profiter du réseau sans fil gratuit! Ça aussi, c’est assez rare de nos jours. Courriels, Facebook, question de se mettre à jour avec notre départ dans la nature.

Matin relax. En plus d’offrir internet gratuit, l’hostel offre différentes activités dans les environs qui varient à tous les jours. Ayant bien planifié notre voyage, le lundi, une navette gratuite est offerte par l’hostel pour se rendre en haut du Mont Wellington, un des nombreux monts de la Tasmanie.
Étant une activité gratuite, les places s’envolent rapidement. La veille, en terminant notre arrivée, nous avions voulu nous inscrire mais il n’y avait qu’une place de libre. Caro s’est inscrit car selon la préposée à la réception, il arrive souvent que les gens inscris ne se présente pas. La chance nous sourit, trois personnes sont manquantes à l’appel lors du départ. Mari monte à bord et nous nous dirigeons vers le sommet. Un trajet de 35 minutes nous sépare de l’hostel au dessus du mont. Aujourd’hui, nous sommes choyées, le ciel est dégagé. Il sera donc possible de voir la ville de Hobart.
Avec la navette, il est possible de redescendre directement à bord ou bien d’emprunter le sentier qui nous amènera jusqu’en bas, derrière la micro brasserie. Un peu d’exercice les filles, let’s go pour un 4h de randonnée.
Arrivées en bas en milieu d’après-midi, nous arrêtons à la micro brasserie Cascade dans l’espoir de pouvoir prendre part au tour de l’établissement. Malheureusement, il est déjà trop tard. Ce n’est pas plus grave, nous continuons notre chemin vers le village pour rejoindre l’hostel.

En entrant au Pickled Frog, un nouvel ami poilu est échoué de tout son long dans l’espace public. Cet ami, c’est le gros chien bien velu de l’hostel, qui porte le nom de Baloo. Ce n’est pas juste les hôtels Fairmont qui ont des animaux de compagnie!

Mardi matin, départ pour notre tour de 6 jours/5 nuits à 7h devant l’hostel. Après avoir récupéré tous les participants, notre guide se présente. Un peu bohème, comme tous les autres, il se nomme Isaac. Comme Caro le dit si bien, son nom « fit » avec sa face et son attitude. Rien de négatif, simplement, pour être guide dans ce genre de tour et partir plusieurs jours d’affilés, il faut avoir une personnalité particulière!

Notre première journée n’est pas trop chargée. Beaucoup de routes entrecoupées de petites randonnées et de points de vue.
Nous restons 2 nuits à notre premier hostel. Nous sommes dans la petite ville de Strahan et cet hostel est accrédité YHA, à notre grande surprise. C’est une valeur sure. Ayant fait la réservation du tour ensemble sur la même carte de crédit, la réception nous assigne dans une minuscule chambre privée, au lieu de dortoir! Yahoo! La porte à notre gauche, même histoire, les deux suisses allemandes ont eu droit à la même faveur!
Pour le souper, un BBQ est inclus dans notre tour. C’est le moment parfait pour faire connaissance. Nous nous assoyons à une des tables avec une américaine, d’un certain âge venu en Australie pour un contrat de travail, une autre est anglaise et est sur le même visa vacances-travail que nous et la dernière, une fille d’origine asiatique, ayant déjà habité au Canada et pas n’importe où, à Fort McMurray, au nord de l’Alberta. Quelle coïncidence!

Deuxième journée, nous commençons la journée par une marche sur une plage. Près de cette dernière, il y a un petit musée dans le solarium de chez quelqu’un.  Il est possible d’y voir de vieilles photos de famille, des articles de journaux de l’époque et des objets divers exposant l’histoire d’une famille habitant dans ce village depuis des générations. Pour la modique somme de 1$ nous pouvons le visiter, ce que nous avons fait. 
En sortant du musée, nous remarquons une toilette sur le gazon avec un écriteau non loin. Nous pouvons faire un don pour les secours aériens. Pour ce faire, nous devons levez le couvercle de la toilette pour y déposer l’argent. Tant qu’à y être, il nous propose de prendre une photo sur cette dernière. 

Le soir venu une pièce de théâtre est optionnelle. Cette pièce roule depuis déjà 20 ans et c’est la plus joué en Australie. Bref, c’est le « Broue » de l’Australie. Elle raconte l’histoire des débuts de la colonisation, mais surtout l’histoire de quelques prisonniers venue d’Angleterre pour construire un bateau mais qui se sont échappé avec ce dernier. Cette comédie très interactive n’implique pas seulement les trois acteurs sur scène mais bien une dizaine de spectateurs choisit au hasard, tel que Caro. Pour y ajouter une touche d’humour, ils ont créé des personnages farfelus tel que le perroquet, le chat et le jelly fish. Caro y incarne le jelly fish en ouvrant et fermant une marguerite qui sert à faire cuire des légumes.

Notre troisième journée se déroule sous la pluie. Nous marchons autour du lac à la base de Cradle Mountain pour presque 2 heures. Caro a l’impression de revivre les Blue Mountains…
En arrivant à l’hostel le même soir, quelques confusions à l’arrivée. Mari et moi sommes dans des dortoirs séparés. Bon, vous vous dites, ce n’est pas la fin du monde, ce n’est que pour une nuit. C’est bien vrai! Cependant, lorsqu’une a la pâte à dents et l’autre le shampoing, ça commence à être plus tannant. Nous échangeons avec une des filles voyageant seule et nous nous retrouvons, dans la même chambre que les 2 suisses.
En ouvrant nos sacs, belle surprise… Ils étaient placés dans le fond de la remorque de l’autobus qui prenait l’eau. Merci aux sacs de compression qui ont gardé la majorité de notre linge au sec. Nous nous installons une corde à linge partant d’un lit à l’autre et le reste, dans la sécheuse.
Nous avons un festin pour souper; brie, humus, pain, craquelins, un délice! Pendant notre repas, un groupe école se trouve juste à côté de notre table. Suite à leur visite de la journée, leur professeur leur fait un quiz à voix haute et ils doivent y répondre dans leur cahier. Mari et moi comprenons les mots des questions mais aucunement le sens. Bonne chance les élèves!

Pour cette quatrième journée, nous visitons quelques étendues d’eau tel que la Bay of Fires. Notre guide explique toujours le pourquoi du comment avant de se rendre à une nouvelle attraction, site, randonnée. Étant quelque peu fatiguées, nous nous sommes endormies à la moitié des explications. Résultat, arrivées à la Bay of Fires, Caro demande au guide; « Est-ce que le nom de cette plage vient du fait que les roches ont une couleurs rougeâtre? » Il la regarde et lui répond; « Tu n’écoutais pas lorsque je l’ai dit! » Caro lui réplique, pour sa défense; « Habituellement j’écoute toujours mais cette fois-ci, je me suis assoupie durant l’explication. » Oups!
Plus tard, nous apprenons qu’il n’y a aucun OGM d’autorisés sur l’île. Aucune graine ou pousse ayant été génétiquement modifiée n’est admise en Tasmanie. Nous avons donc compris pourquoi, même si nous étions dans le même pays, nous devions jeter nos fruits et légumes en entrant en Tasmanie! Les aliments sont donc plus naturels mais loin d’être hors de prix.
L’hostel pour la nuit ressemble à un gros chalet à plusieurs chambres. La cuisine se trouve au centre et toutes les portes de dortoirs donne sur cette dernière. Choyées, nous sommes encore jumelées avec les suisses dans un dortoir à quatre personnes. C’est officiel, elles sont définitivement nos amies de voyage J.

La journée suivante, nous visitons un des icônes de la Tasmanie, Wineglass Bay. Magnifique bay qui ne peut être accessible que par un sentier pédestre. Nous l’empruntons tôt le matin en prenant le temps d’arrêter à la plate-forme d’observation et lorsque nous arrivons à la plage, Mari aperçoit des dauphins. Ils sont tous prêts et doivent se faire un régal de poissons. Quelques minutes plus tard, en sautillant, un wallabie vient nous rejoindre sur la plage avec un petit dans sa poche. Malheureusement, les wallabies des environs se sont trop bien adaptés aux touristes qui les approchent et leur donne de la nourriture, parfois mortelle. Nous prenons quelques photos et c’est déjà l’heure de remonter vers le stationnement.
Dans l’après-midi, nous nous dirigeons vers le sanctuaire des diables de la Tasmanie. En route, un mini-bus rempli de gars, nous dépasse en nous montrant leurs fesses collées dans la vitre. Un chic fou! Notre mini-bus étant à prédominance féminine, la situation était assez comique. La réflexion qui a suivi cette situation a été la suivante; Si tu te colles les fesses dans la fenêtre et que plus tard, tu t’endors contre la fenêtre, tu te ramasses la face dans la raie…?
Arrivées au sanctuaire, il y a des kangourous, des koalas mais aussi des wombats et des diables. Le sanctuaire aide les animaux principalement victimes d’accident de la route à se rétablir et ensuite, les retourner dans leur espace naturel, lorsque possible. Une des responsables du sanctuaire nous présente un bébé wombat, Lucie.
Nous partons ensuite à la découverte des diables. Présentement en danger du a une tumeur au visage, les autorités australiennes essaient tant bien que de mal de les protéger en cherchant un remède. Uniquement quelques régions de la Tasmanie sont encore à l’abri de cette tumeur.

À la fin de la cinquième journée, nous prenons une grande décision. Nous avons fait le choix de profiter au maximum de notre beau chapeau acheté au début du voyage. Il ne passera pas la frontière australienne. Étant toujours prises avec dans l’autobus ainsi qu’avec nos sacs à dos, nous nous voyons très mal passer trois semaines en Nouvelle-Zélande à le trainer. Son histoire se terminera sur la côte australienne.

Arrivée à l’hostel, nous avons une belle surprise; une chambre familiale pour nous deux. Ne restant plus de dortoir disponible, ils nous placent dans une chambre familiale avec un lit double et un lit superposé. Caro se mérite le lit double. Mari dormira dans un des lits simples. Les autres filles de notre tour sont pas mal jalouses de notre chambre privée.

Ce soir, nous avons le souper inclus. En fait, le guide nous donne un bon d’une valeur de 18$ pour souper dans un restaurant au port. Ce restaurant est reconnu surtout pour ses fish N chips. Caro semble emballée par l’idée… non pas du tout. Mari la rassure en lui disant qu’il doit y avoir autre chose sans poisson sur le menu. Nous nous dirigeons au restaurant avec nos amies les suisses, une anglaise et deux écossaises. Nous prenons place, regardons les menus et après avoir retourné l’unique page du menu Caro réalise qu’elle mangera sa dose d’oméga 3 du voyage. Tous les plats comprennent du poisson. Malgré tout elle y trouve son compte avec un burger au poisson panné. Mari, contente du menu, commande un wrap au poisson panné. De retour à l’hostel, nous ne tardons pas à nous coucher pour être en forme pour le lendemain.

La sixième et dernière journée du tour se passe à Port Arthur. Une prison des années 1800. C’est ici que les pires bandits venus de Londres arrivaient pour faire leur temps et après quelques années de bonnes conduites, ils se voyaient remettre une terre pour y refaire leur vie. Il est possible de visiter quelques bâtiments datant de cette époque ainsi qu’expérimenter les cachots complètement noir sans fenêtre et luminosité. Depuis 2010, ce site fait parti du patrimoine mondial protégé par l’UNESCO.

Constatation de la semaine, la Tasmanie, en gros c’est; beaucoup de montagnes et valons, de la verdure et plusieurs plans d’eau. Un petit bout de l’Australie qui ressemble un peu à chez nous.

En fin d’après-midi, nous retournons à Pickled Frog pour y passer la nuit. Nous retrouvons le même dortoir qu’il y a six jours, drôle de coïncidence. Encore une fois nous passerons la nuit au deuxième étage du lit.
N’ayant pas eu accès à Internet durant la dernière semaine, nous regardons nos courriels et faisons un peu de skype.

Le lendemain nous quittons pour la côte ouest de l’Australie, donc prochaine destination la ville de Perth. Couchsurfing, camping et parcs nationaux nous attende alors l’accès à Internet sera plus difficile. 

13 avril 2014

Melbourne - Une fin de semaine de repos...

20 au 23 mars

Après un mois de voyage sur la côte est et au centre rouge de l’Australie, nous rentrons « à la maison » pour la fin de semaine, soit Melbourne. Nous atterrissons vers 15h30, cependant, le temps de récupérer nos sacs, de se rendre au centre-ville et de compléter notre arrivée à l’hostel, il est rendu 17h00. Avant le vol d’Andréanne le lendemain matin, nous avons quelques derniers achats à faire. De plus, nous devons récupérer notre valise entreposée chez l’ami à Mari. Cette dernière part donc d’un côté de la ville pendant qu’Andréanne et Caro courent de l’autre. Nous nous rejoignons environ une heure plus tard pour manger un bon hamburger dans un resto genre « Chez Victor » avant d’aller refaire pour la Xieme fois nos bagages à l’hostel.

Nous nous encabanons pour le reste de la soirée. Cidre à la main, Caro et Andréanne organise nos souvenirs et certains morceaux de vêtement qui retournent à Québec dès le lendemain. Pendant ce temps, Mari termine le transfert des photos prises durant le dernier mois. Ouff, nous réussissons à terminer le tout avant minuit.

Vendredi matin, c’est le déjà le temps du départ pour Andréanne. Elle transporte son sac à dos, tandis que Caro roule la valise jusqu’à la station de train. Un train et un autobus plus tard, elles arrivent à l’aéroport, où la folie y règne. C’est le chaos ! La malchance des avions et des aéroports d’Andréanne la suit jusqu’à la toute fin. En effet, il y a un problème technique avec tous les systèmes informations que l’aéroport de Melbourne, ce qui fait en sorte qu’ils doivent retourner  au mode manuel. Après 30 minutes d’attente, Andréanne peut finalement s’enregistrer. Un bagage supplémentaire plus tard, la grosse dodue (valise) prendra finalement le prochain vol en direction de Québec. Comme Andréanne doit passer la sécurité et les douanes, le temps des adieux arrive rapidement. Dernière colle entre Caro et elle avant l’été prochain.
De retour dans les transports en commun, Caro appelle les parents à Andréanne sur skype pour les informer que « le colis » est en route.

Pendant ce temps, à l’hostel, Mari a une tâche un peu plus désagréable. Ayant réservé un dortoir pour les deux prochaines nuits, elle doit faire le transfert des sacs, car nous étions dans une chambre privée la veille pour l’organisation de nos bagages. Après quelques aller-retour, Mari finit par entrer les deux gros sacs à dos dans des casiers, le temps que notre dortoir soit prêt.

Nous nous rejoignons à la bibliothèque. Nous profitons du wifi gratuit le temps de faire imprimer nos formulaires pour notre retour d’impôt de l’Australie. Comme nous rencontrons plus tard Léticia, une amie du Hilton à Caro, nous prenons des directions différentes pour maximiser nos déplacements. Mari va au bureau de poste tandis que Caro se rend à notre ancien appart pour savoir ce qui en est avec le remboursement de notre dépôt.

Nous avons acheté deux gros posters représentant Melbourne au marché quelques semaines auparavant. La meilleure façon de les protéger a été d’acheter un rouleau de carton rigide spécialement conçu pour la poste. Malheureusement, étant trop large, ils n’entrent pas dans la valise. Autre alternative; les envoyer par la poste. Au bureau de poste,  nous avons deux choix : soit par avion ou soit par bateau. Comme depuis le début de cette aventure nous optons pour des choix économiques, vous aurez deviné que c’est par bateau que nos posters se rendront à Québec. Leur voyage durera entre deux et trois mois, alors ils arriverons peut-être en même temps que nous.

Pour ce qui est de notre remboursement de dépôt d’appart, nous recevrons l’argent au courant de la semaine.

Nous prenons un sandwich au vol et nous rejoignons Léticia sur une des artères principales de Melbourne. Léticia était une des directrice en devoir à Caro. Elle est également canadienne d’origine brésilienne. Donc, en revenant à Melbourne, c’est un peu le retour aux sources. Nous commençons l’après-midi dans un café dans une petite ruelle tout près. Léticia n’étant pas encore tout à fait encore réveillé se prend un bon café noir. Pour nous, qui avons couru tout l’avant-midi, c’est presque l’heure de l’apéro alors pourquoi pas un cidre.  Nous placotons de notre voyage, Lética nous raconte son départ de l’hôtel, bref, beaucoup d’histoire et de temps à rattraper. Nous jasons et nous rigolons maintenant avec un verre de vin à la main. Le temps passe et 17h00 approche. Le café ferme ses portes.

N’ayant pas terminé de se mettre à jour, nous changeons d’endroit. Nous nous retrouvons sur le toit d’un bar pour savourer une pinte de bière. Ayant passé la dernière semaine dans des températures frôlant les 40 degrés, nous avons oublié à quel point Melbourne est frais et venteux. Malgré la vue et l’ambiance, nous quittons ce bar tout de suite après notre pinte, nous allons dans un pub se réchauffer.

Nous faisons notre entrée au pub « l’éléphant et la brouette », situé à un coin de rue de ce que nous pouvons maintenant qualifier d’ancien appart. Pour continuer les hostilités, nous agrippons une pinte. Un chansonnier fredonne des classiques. Tout cet alcool nous creuse l’appétit alors commandons un nachos. En revenant de la salle de bain, Léticia accroche une madame avec son châle. Pour s’excuser elle lui offre un verre de vin.  Étant maintenant à sec, nous commandons une dernière coupe de vin pour terminer la soirée.
C’est maintenant l’heure des demandes spéciales. Le chansonnier à court d’idée demande aux gens quelle chanson ils veulent entendre. Caro et Mari se regarde en souriant et disent, pas très fort : « femme libérée ? ». Nous marmonnons quelques paroles de cette dernière et rions fort. Le chansonnier demande : « que ce passe t-il à la table 2 ? » Nous répondons que nous avions une chanson en tête, mais elle est strictement francophone. Nous l’informons que nous ne sommes pas françaises mais bien du « French Canadian » lorsqu’il se met à chanter : Ça plane pour moi.  Il nous demande d’enchaîner avec une chanson francophone et la foule se met de la partie pour nous encourager. C’est alors, que dans un pub de Melbourne, lors d’une soirée fraiche, deux French Canadian chantent à capella « Sensualité ».
Le chansonnier enchaîne ensuite avec des mélodies rythmées. Léticia, Caro et Mari se lève d’un bond et improvise un planché de danse. La madame qui a reçu le châle de Léticia un peu plus tôt, se joint à nous ainsi qu’une dizaine d’autres personnes. En bon québécois, le party est pogné dans la place. Tout en se bougeant le popotin, une dame vient se présenter, elle vient de Calgary. Le monde est petit.
Quelques chansons s’enfilent et notre verre de vin tire à sa fin. Il est maintenant 21h30. Nous entamons le chemin du retour à l’hostel. En passant le pas de la porte, nous entendons une voix féminine nous crier : « Have a good night Québec! » Nous répondons aussi tôt : « You too Calgary!  »

Le lendemain, c’est l’heure des choses sérieuses. En cette journée grisâtre, quoi de mieux que de refaire nos bagages, encore une fois. Vive l’Australie et ses changements climatiques! Nous partons pour la Tasmanie dimanche soir. Il fera un peu plus froid que dans le désert. Nous mettons à la portée de la main pantalon long et linge de sport tandis que nous compressons beaux chandails et jupe. À l’heure du lunch, nous délaissons nos sacs et le lavage pour aller diner sur la terrasse en écoutant, en rediffusion sur internet, notre émission de réno : The Block. Nous enfilons quelques épisodes avant de retourner à notre brassée. Déjà l’heure du souper. Mari fait du skype avec Alex, nous prenons nos douches et nous nous couchons très tôt. 

Moins de 12 heures avant de quitter Melbourne pour de vrai, nous arrêtons au marché pour saluer Marie-Noelle. C’est chez elle que Caro a fait du ménage pendant trois mois. Ensuite, déjeuné avec Léticia. Nous retournons dans un petit resto végétarien que nous particulièrement apprécié.  Nous partons trop tard de ce dernier, ce qui nous fait manquer le bon train pour se rendre à l’aéroport.
Nous n’avons pas de deuxième chance, nous devons prendre le prochain train sans faute. Nous courrons à l’hostel récupérer nos sacs en consigne… au 5e étage. Nous avons environ dix minutes de marche pour se rendre à la station de train. À mi-chemin Caro réalise que nous avons laissé notre sac de collation derrière. Elle retourne le chercher pendant que Mari va acheter les billets de transport en commun. Nous arrivons finalement à prendre ce deuxième train. Nous ne sommes pas au bout de nos peines, car arrivé à l’aéroport nous marchons rapidement pour rejoindre le terminal de Tiger Airway. Arrivé sur place, nous confirmons avec un employé si nous devons faire la longue file qui nous sépare du comptoir. Étant un peu serré dans le temps, le charmant jeune homme lève les yeux au ciel et nous indique un comptoir ce qui nous fait complètement évité la file. Il ajoute : « Passez ici, vous êtes vraiment en retard. » Vraiment en retard… nous sommes tout de même 45 minutes avant l’embarquement sur un vol intérieur, qui s’est avéré à décoller en retard et non pas par notre faute.

C’est le début de notre aventure en duo… méchant beau début… il y a un air de déjà vu avec ces anecdotes typiques aux voyages des sœurs Montpetit. À suivre…


Maintenant à la découverte de la Tasmanie.

3 avril 2014

Alice Springs / Red Centre - Avec nos amies les mouches...

16 au 19 mars 

Nous sommes parties de Cairns en début de journée et nous avons atterries à Alice Springs vers 13h30. En arrivant dans l’état des Territoires du Nord, nous avions 30 minutes de moins que dans le Queensland. Un peu étrange de changer de fuseau horaire mais de seulement 30 minutes.
Nous prenons la navette pour nous rendre à l’hostel et déjà, nous sommes surprise par les mouches. Ce n’était que le début!
L’hostel est bien si l’on considère que coucher dans le grenier est génial… Nous sommes au deuxième et dernier étage de notre bâtiment avec un toit de tôle arrondi et le tuyau de ventilation à découvert. L’espace est assez restreint et nous avons la chance de dormir avec une quatrième personne. Cette dernière habite à l’hostel parce qu’elle y travaille et elle a énormément d’effets personnels. Une chance, ce n’est que pour une nuit!


Nous sommes parties à la découverte de la ville. Il n’y a pas grand chose d’excitant laissez-nous vous dire! Nous nous rendons à l’épicerie pour prendre quelques trucs pour le souper et arrêtons au « Thirsty Camel », la SAQ d’ici, pour se prendre chacune une bouteille de cidre pour le souper.

Le soir venu, nous préparons nos petits sacs à dos pour notre excursion de trois jours dans le centre rouge, le désert, Uluru! Nous mettrons donc nos gros sacs à dos en consigne le temps de notre expédition.
Lorsque nous mettons nos sacs en consigne, Caro fait une constatation… Les trois sacs étant couchés sur la tablette, sur le dos, il était donc facile de voir la circonférence de la base de chacun de ces derniers. Caro lance : « Le cul de mon sac est plus gros que le vôtre, c’est normal que je paye du surplus de poids, j’emmagasine plus de stock que vous!! » En effet, la différence de circonférence est flagrante entre celui de Caro et Andréanne, Mari se retrouve entre les deux.
Un autre mystère de la vie résolu!
Caro prépare le souper et Mari et Andréanne en profite pour récupérer le retard accumulé dans l’écriture du blogue.

6h00am, c’est l’heure à laquelle nous attendons notre autobus pour se diriger vers Uluru.
Nous avons beaucoup de route à faire avant de se rendre à notre premier site de camping. Plusieurs arrêts sont prévus mais pour nous divertir, notre guide, Stevo, nous donne des crayons avec lesquels nous dessinons dans nos vitres d’autobus respectives. Nous devons illustrés un des faits saillants de notre séjour en Australie, jusqu’à maintenant ainsi que nos noms. Andréanne fait un super dessin de quelqu’un en plongée en apnée avec un poisson pour sa vitre et celle de Caro. Andréanne inscrit également « Bonjour » dans le haut de la fenêtre. Mari, qui a une vitre à celle seule, y va avec un plus long message  « Salut! Ça va? » et un dessin de l’Australie et d’un kangourou.
Ensuite, c’est l’heure du speed dating… Explications; À chaque fois que la chanson change, nous devons changer de place dans le mini-bus de sorte à se présenter à toutes les personnes de notre tour. Comme Stevo l’a dit : « Vous serrez avec ces personnes-là pour les trois prochains jours alors aussi bien casser la glace tout de suite et apprendre à se connaître! » C’est ce que nous faisons pendant plus d’une heure. Il y a énormément de personnes qui parlent allemand dans notre tour mais aucune personne qui parle français. Parfait, nous pouvons donc rester des espions et parler en code si nécessaire.

Nous arrêtons pour mettre du gaz. Les mouches sont de plus en plus présentes et Stevo nous informe que si elles nous dérangent maintenant, ce sera 10 fois pire rendu dans le centre. Alors, pour éviter tout chialage, il nous recommande fortement de nous acheter un beau chapeau avec filet intégré. Nous suivons sa recommandation et faisons l’acquisition d’un beau chapeau vert forêt!

Nous arrivons finalement, en après-midi, à Ayers Rock, connu sous le nom aborigène d’Uluru. Cette grosse roche est sacrée pour les aborigènes de l’Australie et c’est pourquoi il n’est pas toujours possible de prendre des photos. Nous marchons autour et nous visitons quelques endroits à signification particulière tel qu’un endroit réservé uniquement aux hommes ou un oasis où nous devions garder le silence.

Au courant de la journée, nous nous étions interrogées à savoir si nous dormions dans une tente à quatre ou six personnes. Nous avons eu notre réponse dès notre arrivée au site de camping pour le souper. Stevo sort quelques bacs du bus et ouvre un genre de cabanon. Nous croyons que les bacs sont des bacs de piquets de tentes et que le cabanon renferme les tentes. Nous sommes dans l’erreur! Stevo déroule quelque chose que nous croyons être une tente mais qui s’avère plutôt à être quelque chose qui s’apparente à un gros sac de couchage. Nous avons fait la rencontre de notre « SWAG ».
Pour la majorité des Nord-Américains, le mot « SWAG » signifie plutôt avoir du style, de l’attitude, être cool quoi. Pour les australiens,  ce mot signifie une pochette dans laquelle il y a un petit matelas et que tu places ton propre sac de couchage pour passer la nuit à la belle étoile.
Pour le souper, au menu, spaghetti bolognaise à base de kangourou. Nous sommes affamées et avons pratiquement lichés nos assiettes. Pendant le souper, nous échangeons avec les autres personnes de notre tour et Stevo jase à Mari. Il lui raconte qu’il connaît une fille dont le père est chef dans un bon restaurant. Il lui dit que son amie s’appelle Laurie et que son nom fait parti du nom du restaurant. Mari et Caro se regarde et s’exclame : « Le Laurie Raphaël ». Stevo, tout sourire, nous regarde et nous confirme « yah Laurie is my mate ». (Laurie c’est mon amie) Il l’a rencontré au cours d’un voyage en Asie. Le monde est minuscule, on vous le confirme!
Donc, nous passons la nuit, couchées par terre, directement dans le sable, sous la lueur de la pleine lune. Ayant peur des potentiels serpents, nous avons fermé nos swag jusqu’au cou. Cependant, nous n’avions rien à craindre. Stevo avait expliqué plus tôt dans la soirée que seule notre respiration allait créer une vibration suffisante pour les éloigner. Avec 22 degrés comme température minimum, les swag fermés complètement ont été plus que chauds!

Le matin venu, le cadran sonne à 4h45am. Si nous voulons voir le lever du soleil, c’est la seule façon! La veille, nous avons vu le soleil se coucher sur Uluru et ce matin, nous voyons le soleil s’y lever. Nous reprenons la route au même moment où les mouches se réveillent pour se rendre à Kata Tjuta. Nous faisons une randonnée dans les crevaces et à l’extérieur de ces formations rocheuses. C’est impressionnant!

Pour le dîner, nous arrêtons dans un terrain de camping pour faire du BBQ et faire trempette dans la piscine. Comme d’habitude, tout le monde se regarde le nombril ou se garoche dans la piscine au lieu d’aider à préparer la bouffe. Stevo regarde un des 5 gars du tour et lui demande s’il peut utiliser un BBQ. Le gars lui répond d’un signe de tête affirmatif mais ne comprend pas la nuance qu’implique une telle question… Aucun geste n’est entamé pour superviser le BBQ. Stevo met la viande sur le feu et indique aux quelques uns qui restent que la viande brûlera si personne ne la supervise! 

Finalement, Scout un jour Scout toujours, les trois québécoises prennent en charge le dîner à la grande surprise de Stevo.

Le temps de la vaisselle venue, nous nous sommes esquivé pour profiter, à notre tour, de la piscine!

Encore un peu de route et c’est déjà l’heure du souper. Nouveau site, nouveau camping avec des tentes style armé et des lits pliants! Ce soir, nous avons le choix; dormir à la belle étoile avec ou sans lit mais toujours dans notre swag ou encore, dormir à l’intérieur. Le nôtre, sortir les lits pliants pour un max de confort tout en profitant de l’air frais! Nous installons le tout et allons, encore une fois, prêter mains fortes pour le souper. Quelques personnes sont déjà à l’œuvre et nous échangeons avec ces dernières. Nous élucidons plusieurs mystères qu’entour le Canada tel que; Est-ce que le français est votre langue première? Est-ce qu’au Québec, tout le monde parle français? La seule chose dont tout le monde est au courant est bien entendu que Céline Dion est canadienne. Cependant, nous en avons jeté 2-3 par terre en leur apprenant qu’elle n’était pas seulement canadienne mais bien « French Canadian » !
Après un cours 101 sur la géographie de l’Europe ainsi que ses différentes structures politiques, c’est l’heure du dodo.
En revenant de se brosser les dents, Andréanne passe près du swag de Stevo et reviens vers nos lits pliants et nous lance sa phrase célèbre, et qui restera : «  Aye, je viens de passer à côté de Stevo et il est couché sur son swag. SI STEVO DORS PAR DESSUS SON SWAG, MOI AUSSI JE DORS LE SWAG OUVERT. Le levé demain matin… 4h45 voyons!

Il fait encore noir et la musique retentie déjà dans nos oreilles. C’est l’heure de se lever. Nous avons très mal dormi car il a énormément venté au courant de la nuit dernière. 

Plan de la journée, Kings Canyon. C’est encore plus beau que les deux journées précédentes. Nous en sommes bouche-bée. Devant cette beauté de la nature, un de nos compagnons de voyage compare ces lieux au Grand Canyon mais version « petit budget ».


L’heure du retour est venue. Nous reprenons la route vers Alice Springs. Sur le chemin, Stevo n’est pas en reste et nous a planifié un jeu de devinettes. Ne comprenant pas tout à fait les consignes, Caro crie haut et fort la première réponse alors qu’il fallait l’inscrire sur le bout de papier qui nous avait été remit, par équipe. Les questions s’enfilent et à tour de rôle, nous contribuons aux réponses. Une des dernières questions est : «  Quel est le pays comportant le plus d’îles ? » hummmm Fidji, Australie… et bien imaginez-vous dont que nous étions tous dans le champs. C’est le Canada! Résultat; trois canadiennes bien gênées dans un mini-bus qui débattent que les dites îles sont des blocs de glace dans le Grand Nord.

Dernier arrêt touristique avant la ville, la pancarte, hors du commun, de la ville d’Alice Springs. C’est également à ce moment que nous avons réussi à capturer une image prouvant que dans le désert australien, il y a bel et bien des vans qui tirent trois remorques une à la suite de l’autre et ce, avec une limite de vitesse de 130km/h.








Ce n’est qu’à la toute fin, lorsque nous remontons tous dans le bus, que Stevo nous annonce qu’il accroche son chapeau de « crocodile dundee ». Et oui, nous avons eu la chance de le connaître et d’avoir été son dernier groupe. À seulement 24 ans, il termine sa carrière de guide, du moins, pour l’instant et retour dans le coin de Sydney. Son vol est prévu pour le lendemain matin mais avant de s’envoler, il reste encore bien du temps pour fêter!

Il nous invite donc, toute la gang, à venir festoyer avec lui au bar des « locaux ».


Nous prenons une douche pour enlever trois jours de sable et crème solaire. Dans notre dortoir, une fille arrive et parle français. C’est une suisse allemande qui a appris le français au Québec durant un été. Elle trippe sur Mes Aïeux! Le monde est petit, pour vrai! Son tour se terminait également aujourd’hui et son groupe se rejoignait au même bar de « locaux » que nous. Nous marchons donc les quatre ensembles.


L’ambiance est bonne et la bouffe aussi. Bières et cidres à la main, cette belle terrasse nous rappelle le Québec en plein mois de juillet.

Quelques heures plus tard, nous rentrons à l’hostel en taxi. Malgré les quelques coins de rues qui nous sépare du bar, les gens de la place ne nous recommandent pas mais nous obligent à prendre un taxi parce que dans cette petite ville aux airs paisibles, il y a encore beaucoup de violence provenant des communautés aborigènes. Aucun risque n’est à prendre. C’est donc 7$ de taxi plus loin que nous rentrons saines et sauves à l’hostel.