8 octobre 2013

S'envoler, s'aventurer, s'adapter, s'ajuster... s'établir!

S'établir!
C'est ce que nous faisons depuis maintenant un peu plus d'une semaine. S'établir dans une nouvelle ville, nouvel accent, nouvelle vie, quoi!
Nous nous sommes envolées au-dessus de l'Océan Pacifique pour atterrir en Australie et si établir pour 9 mois, de septembre 2013 à mai 2014. Nous sommes parties à l'aventure pour découvrir un nouveau continent. Nous nous adaptons et s'ajustons tranquillement afin de s'établir ici, à Melbourne, jusqu'à la fin février 2014.

L'adaptation n'est pas toujours facile et chaque personne s'adapte différemment et à son rythme. Certaines personnes ont plus de facilité avec la langue, d'autres avec la nourriture et d'autres associent les différentes boutiques d'ici avec celles de là-bas. L'adaptation est propre à chacun de nous.

Le choix que nous avons fait, sortir de notre quotidien pour déménager dans un pays complètement inconnu. Cette décision vient avec son lot d'émotions, de courage, de défis, d'embuches et d'accomplissements. La majorité des gens qui nous entourent comprennent notre désir de partir à la découverte du monde tandis que d'autres, comme Grand-Maman, ont plus de difficultés à saisir notre besoin de nous envoler vers un autre continent.

Après plusieurs heures passées sur internet, dans les livres et les feuillets de voyage, notre choix s'est arrêté sur Melbourne. Une ville magnifique où il y a une animation constante et de toute sorte. À quelques minutes de plusieurs plages, Melbourne nous offre un centre-ville vivant, un réseau de transport en commun des plus accessible et une communauté artistique très active. Notre nouvelle ville d'adoption, nous l'apprécions, nous l'aimons. Est-ce que pour autant, nous serions prêtes à échanger notre ville natale? À sacrifier la plage Jacques-Cartier, Les Chocolats Favoris, le Cosmos, le Second Cup, la Grande-Allée et les Plaines, non jamais!

Partout où nous allons, le même commentaire refait surface; "Vous parler français? Tout est tellement plus romantique et sensuel en français!" Cette affirmation nous fait toujours sourire. Nous échangeons quelques paroles avec nos interlocuteurs jusqu'à se qu'ils s'étonnent que nous soyons soeurs. Le fait que nous sommes soeurs épatent tout le monde et ce, même à Québec. Pour ceux qui nous connaissent bien, cela ne fait aucun doute, pour ceux qui nous rencontre pour la première fois ici, nous sommes soit 2 amies, soit des jumelles. Il n'y a pas de juste milieu. Ensuite, la question qui accompagne ce fait est, la plus part du temps; "Qui est la plus vieille?" Sérieux, c'est une vraie question...?!?
À Québec, les commentaires récurrents de "Vous partez les 2 ensembles? Ohhh 9 mois! Vos parents... comment le prennent-ils? Il vont s'ennuyer" étaient devenus déplaisants. Un petit sourire Fairmont à la madame de la banque, un au vendeur de sacs à dos et un autre à la dame chez Télus, nous en avons fait plus que pas assez pour leur donner l'impression que c'était la toute première fois que nous l'entendions. En fait, nous faisons aussi ce même sourire lorsqu'un anglophone nous dit qu'il sait ce que notre nom de famille veut dire en français; "little mountain" Bravo champion, tu as tout compris et non, nous ne l'avions jamais entendu!!
Tout cela pour vous exprimer à quel point partir est une décision bien personnelle mais qui vient avec ses quelques irritants, comme si nous devions avoir une bonne raison de partir, plus que; "J'ai envi de me challenger!"


Nous commençons notre aventure à Melbourne et nous découvrons notre nouveau chez nous; les apparts plus petits les uns que les autres avec des loyers exorbitants, des gens ultra sympathiques qui s'arrêtent pour nous donner des indications parce que nous avons l'air un peu perdues, des macarons en vente au McDo, des rouleaux de sushis équivalent à 5 morceaux pour 2,50$ et des 7 eleven, ouvert 24h, à tous les coins de rues. Il y a aussi les incontournables; le Chinatown, la petite Italie et les quelques restaurants grecques qui accompagnent les quelques pâtisseries françaises.


Certaines places ou certains prix d'ici nous font appréciés ceux de Québec, par exemple, le coût des traitements à l'électrolyse. Habituées à 45$/heure, voici une liste de prix à faire pleurer...

Partir loin de la maison nous apprend à faire des choix. Est-ce que nous vraiment besoin d'acheter un paquet de chiffons J ou si en achetant le gros paquet de linge à vaisselle à rabais, nous serions capables d'en découper quelques uns pour se faire des torchons? Deuxième option!
Hum, une douillette ou un sac de couchage qui servira de douillette mais aussi de sac de couchage plus tard en voyage? Sac de couchage ce sera!
Une belle poubelle en stainless à 7$ ou la chaudière bleue, de l'autre côté de l'allée à 74 cents. Nous vous laissons deviner!
Un panier à quoi?... à lavage? Non, c'est un achat superflu, une taie d'oreiller nous a été recommandé par une amie, c'est génial!
Et faire son lavage à la maison, avec sa laveuse et sa sécheuse, ça n'a pas de prix. C'est un luxe que plusieurs d'entre-nous oublient mais lorsque tu descends l'ascenseur, en direction du sous-sol, avec ton plat de plastique contenant du savon en poudre(parce que c'était le moins cher), que tu mets ton lavage dans une laveuse encore humide du lavage précédent(qui n'est pas celui de ton chum ni de ta coloc), que tu mets tes 4 pièces de 1$(que tu a minutieusement accumulées au courant de la semaine) dans la machine, que tu pèses sur "start" en espérant qu'il ne reste plus d'eau de javel de la brassée d'avant, que tu transferts ton linge dans la sécheuse 5 mètres plus loin en faisant bien attention de ne pas échapper tes bobettes par terre, que tu fais une double vérification dans la laveuse avant de partir la sécheuse pour être certaine de rien n'avoir oublié derrière, qu'en retournant pour la 3e fois dans la salle de lavage(partir le lavage, remonter, échanger le lavage pour la sécheuse, remonter, aller chercher le lavage sec), que tu remontes au 15e étage avec ton linge dans ta taie d'oreille que tu vides complètement sur ton lit et que tu réalises que tu n'as pas vérifié la sécheuse avant de mettre ton linge dedans parce qu'un bas inconnu a fait un tour gratuit avec tes bobettes, c'est vraiment à ce moment que tu t'adaptes à ta nouvelle réalité!

Nous nous sommes également adapter aux nouvelles coutumes des salles de cinéma. Les soirées à rabais sont désormais le lundi, «Bargain Monday», au petit cinéma, notre «Clap». La salle est tellement petite que nous avons l'impression d'être dans notre salon. Quelques personnes se sont joints à nous avec leur bouteille de vin et coupe en vitre. C'est pas très cher mais c'est élégant! 
Ensuite, nous avons essayé le plus gros cinéma. Nous sommes inscrites au club social de notre immeuble, ce qui nous donne droit à des activités gratuites ou à rabais. Nous sommes allées voir un film au cinéma qui est l'équivalent de notre Cinéplex mais en beaucoup plus gros. Les bancs sont plus larges, en cuir avec des gros appuis-bras. L'espace pour les jambes est beaucoup plus grand. Le seul désavantage, les bancs ne s'inclinent pas. L'écran est immense et le son est intense. Cependant, nul besoin d'arriver à l'avance pour avoir les meilleures places parce que lorsque que nous achetons nos billets, nous choisissons nos places. Et oui, nos sièges sont numérotés! En somme, un point positif à l'ajustement!


En quittant l'appartement pour se rendre au cinéma, nous nous sommes embarrées à l'extérieur... Pas fort les filles! Une chance, quelqu'un était toujours présent à la réception donc les frais se sont seulement élevés à 30$. Bon et bien, mettez le sur le bill avec le loyer et la balayeuse!!

Le sourire nous revient toujours rapidement parce que lorsque nous marchons dans la rue, visitons des attractions ou même en regardant la télévision, il y a toujours quelque chose ou quelqu'un qui nous rappelle la maison. Une chanson peut nous rappeler une amie, une publicité nous fait penser à un collègue ou encore, un geste que nous posons nous confirme le lien de sang avec notre mère. Bien entendu, nos répliques de film préférés sont répétées en boucle mais ce qui revient le plus souvent est, sans contre-dit, les différents sketch des show de Louis-José Houde.

Nous nous adaptons, et nous vivons pleinement notre vie en anglais, loin de tout ce qui nous semble familier mais vous n'êtes jamais bien loin dans nos pensées. Chacun de nos famille/amis ont eu une minute de gloire à un moment où un autre durant notre escapade et vous continuerez à en avoir!

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