En route pour Port Hedland, nous avons une impression de
déjà-vu. C’est normal nous faisons exactement le même chemin que nous avons
fait il y a quelques jours mais en sens inverse.
Sur la route, nous croisons plusieurs voitures et découvrons
un nouveau concept de « bye bye ». Explications ; il est fréquent de
voir des motards, des camionneurs ou des chauffeurs d’autobus se faire bonjour
d’un signe de la main. Alors, nous pensions que c'était uniquement par catégories.
Il est possible de penser, à la limite, entre autos louées par la même
compagnie. Bin non, dans le nord, tout le monde se salut, probablement une
façon de dire : « Bravo toi aussi tu t’es rendu jusqu’ici en
voiture ».
À Port Hedland nous retrouvons nos bonnes vieilles habitudes
; souper, coucher, « packter » et nous sommes de nouveau sur la
route.
Nous descendons vers Exmouth, où nous resterons deux jours
et trois nuits.
Comme à notre habitude, nous arrêtons au centre touristique
pour demander quelques informations. Cette fois-ci la dame est tellement bête
que nous n’osons même pas poser plus de questions. Nous avons presqu’envie de
lui répondre : « nous excusons de vouloir visiter votre
ville ». Nous sommes débrouillardes, nous trouverons nos activités à
l’aide de brochures.
Exmouth est réputé pour ses requin-baleines qui sont présents
certains mois de l’année au large. Visitant cette ville au bon moment de
l’année, nous voulons nager avec ces gros poissons. Le seul hic… le prix… 400$
par personne. Nous passerons malheureusement notre tour pour cette activité. Ne
soyez pas trop déçu pour nous, nous avons tout de même vu un requin-baleine...
Notre camping est encore dans la catégorie : Camping en
or. Nous explorons les lieux, rencontrons nos voisins et relaxons en soirée.
Le lendemain matin, nous faisons un autre arrêt au centre
touristique pour s’informer sur une randonnée. Après quelques informations et
un service toujours aussi moche, nous quittons pour la randonnée en question.
Le chemin est supposément accessible pour toutes les voitures.
Après 20 minutes sur une route de terre, soit six kilomètres plus tard où nous
avons faillit perdre une roue, nous arrivons au début de la marche. Cette
dernière s’avère correcte. Les paysages ne sont pas à couper le souffle, mais
nous avons bougé un peu.
En après-midi, nous allons faire de la plongée en apnée.
Nous payons les frais pour entrer dans le parc national et la dame nous
recommande fortement d’aller au centre d’information du parc pour quelques
mesures de sécurités. Une vidéo plus
tard, nous sommes sur le chemin vers la plage. Encore une fois, le service à la
clientèle reste à désirer.
Nous marchons à travers les rochers pour atteindre l’eau. Le
meilleur moment pour faire de la plongée en apnée à la plage Oyster Stacks est
à marée haute. Nous voyons quelques poissons colorés et des coraux.
Ensuite, de retour au camping, une petite saucette dans la
piscine avant le souper accompagné d’un bon cidre.
Le réveil se fait tôt le lendemain car les oiseaux
australiens se lèvent vers 6h00. Belle journée ensoleillée se présente. Nous
retournons faire de la plongée en apnée mais cette fois-ci à Turquoise Bay. La
baie porte bien son nom, l’eau est d’un bleu turquoise magnifique. Les poissons
colorés aiment y nager.
Ensuite, même histoire qu’hier, piscine, souper et coucher.
Le lendemain, une autre grosse journée nous attend, nous
partons donc très tôt. 7h00 am nous prenons la route en direction de Denham.
Les paysages sont toujours très jaunes et verts.
Parenthèse : aux jeux olympiques nous avions remarqué
que les couleurs officielles de l’Australie sont le vert et le jaune. Nous nous
demandions pourquoi car les couleurs sur leur drapeau sont le rouge, le bleu et
le blanc. Alex, le chum à Mari, avait fait quelques recherches et avait trouvé que
c’était en raison des paysages qu’ils avaient décidé de prendre ces couleurs.
Nous étions un peu septiques… jusqu’à ce jour.
Sur la route, nous sommes prudentes et faisons attention aux
animaux qui pourraient se retrouver sur le chemin. Cependant, parfois, nous ne
pouvons les éviter. Roulant à 110km/h il est difficile d’éviter un animal ou
autre qui se présente devant la voiture. Ne vous inquiétez pas nous n’avons pas
frappé de kangourou, seulement écrasé un très gros… lézard.
Il est à noté, qu’il était tellement gros que nous avons
vraiment senti une bosse en passant. Il était au milieu de la route et nous
nous sommes dit : « reste là petit », mais il n’a pas écouté et
il a continué son chemin.
Arrivé dans la petite ville de Denham, nous découvrons notre
camping… Cette fois-ci ce n’est définitivement pas un camping en or. Il est
plutôt classé dans la catégorie : bidon ville.
Nous laissons la voiture au camping et marchons jusque sur
la rue principale pour aller à l’épicerie. Il y a deux épiceries. En fait, il y
a un genre de IGA express et un genre de magasin général. En nous promenant
davantage dans cette petite ville, nous réalisons que finalement, le camping
« fitte » bien avec la ville. Nous finissons par trouver quelque
chose de potable à l’épicerie. Durant ces quelques jours, nous mangerons
beaucoup de conserves.
Le soir venu, nous soupons, nous nous douchons et nous
couchons tôt comme il n’y a absolument rien à faire au camping. Vers 23h30,
Caro et Mari se réveille. Un bruit bizarre se fait entendre… un ronflement.
Croyez nous ou pas mais ça vient de la tente voisine. Le monsieur ronfle tellement
fort qu’il nous réveille. Mari décide d’aller à la toilette. Caro lui dit en
blague : « en sortant tousse un peu pour que le monsieur arrête de
ronfler. » Mari ne se gène pas et le fait. Comme de fait le monsieur
arrête environ 30 secondes de ronfler. Nous sommes vraiment crampées. Nous
réussissons à nous rendormir.
Le lendemain matin nous partons très tôt pour aller voir des
dauphins se trouvant dans la Baie Shark, à Monkey Mia. C’est un site protégé
par l’UNESCO. Tous les matins des dauphins viennent dans cette baie. Il est
possible pour certains touristes de les nourrir en plus des voir. Les guides ne
nourrissent jamais les dauphins à la même heure, ainsi ils ne s’habitueront pas
à se faire nourrir tout le temps. Ils resteront donc sauvages. Nous ne pouvons
en aucun cas toucher aux dauphins, car il semblerait que ce n’est pas bon pour
eux d’avoir des contact avec des humains.
Nous assistons au « spectacle ». Nous ne sommes
malheureusement pas choisi pour les nourrir.
De retour à Denham, nous allons nous promenez un peu en
ville. Ensuite, nous retournons à notre « beau » camping. Dodo très
tôt ce soir encore.
Notre deuxième journée au camping classé « bidon
ville » n’est pas très constructive. La pluie fait en sorte que nous
restons dans la tente une bonne partie de l’avant-midi. Au programme :
lecture, sieste, skype et film sur l’ordi. En après-midi le ciel se dégage un
peu, alors nous sortons de notre caverne et allons nous promener en ville.
Dodo très tôt, car nous voulons quitter très tôt demain
matin.
C’est un départ pour Cervantes. Nous faisons un détour pour
aller voir la « Nature’s Window dans le parc national Kalbarri. Des roches
empilées forment un genre de fenêtre, ainsi c’est possible d’apercevoir au
travers de la formation rocheuse le beau paysage. Arrivée à l’entrée du parc
national, nous demandons au monsieur si la route est accessible pour toutes les
voitures. En entendant notre accent, il nous dit : « si vous
êtes européen pour vous ce n’est pas une route. » Nous spécifions que nous
sommes canadiennes et il garde le même discours. Il ajoute : « tous
les véhicules se rendent sans problème. » En effet, nous n’appelons pas ça
une route mais bien un chemin de « garnottes » dans le bois. Arrivées près de cette fenêtre
naturelle, nous prenons quelques photos et nous sommes déjà de retour sur la
route.
Nous embarquons dans la voiture et la pluie commence. Nous
arrêtons dans la petite ville de Kalbarri pour dîner. Nous entendons dire que
cette forte pluie serait en raison d’un cyclone ayant pris forme en mer. Nous
apprenons aussi que c’est un scénario idéal dans le cas d’un cyclone, car la
seule conséquence c’est la pluie.
Avec nos arrêts, nous arrivons vers 18h30-19h00 au camping
de Cervantes. Nous ramassons notre numéro de terrain et allons nous installer. La
cuisine des campeurs est entourée de quatre murs et un toit dans ce camping. Nous
soupons au sec en écoutant E.T. sur la télévision commune.
Durant la nuit il y a de la forte pluie et beaucoup de
vents. Comme nous dormons en hauteur, Mari a peur que nous partions au vent. Une
chance que la tente est fixée à la voiture.
Après la tempête, le beau temps. Nous quittons le camping et
allons visiter le champ de Pinnacles. C’est un désert de 1,9 km avec plein des
tas de calcaire. Il y en a même qui mesure jusqu’à 5 mètres de haut.
Nous continuons ensuite notre chemin vers Lancelin. Oui oui
c’est un nom familier. Nous y avons couché une nuit lorsque nous montions vers
Broome. Nous dormons encore dans le terrain vague derrière l’hostel. Bin quoi
15$ / personne au lieu de 30$/ personne dans un dortoir… Nous avons même une
chambre privée… notre tente.
28 avril; nous ramenons la voiture Wicked. Après 25 jours de
camping, nous retournons dans les hostels et la communauté. Avant de ramener la
voiture, nous allons la nettoyer. Une petite balayeuse et un petit lavage
extérieur ne fera pas de tort.
Nous sommes dans le stationnement du lave-auto lorsque Caro
demande à Mari de regarder sur le site internet de la compagnie Wicked la promotion
de la photo nue. Caro veut être certaine des conditions de cette promotion. Une
chance que nous avons regardé parce que finalement la promotion était :
« Une journée gratuite DE PLUS si vous présenter une photo nue avec votre
voiture. » et non seulement une journée gratuite sur la réservation. Nous gardons donc cette photo pour nous. Nous l’avons finalement fait
seulement que pour l’anecdote.
Nous retournons la voiture, tout est beau, un poids de moins
sur les épaules. Nous retrouvons notre bon vieux moyen de déplacement : la
marche. Nous passerons quelques jours à Perth avant de s’envoler vers Brisbane.