Bon, mieux vaut tard que jamais. Voici la suite de notre voyage en Australie. Quelques blogues suivront dans les prochaines semaines. Nous terminerons ainsi de vous raconter notre aventure!
Après environ huit heures de route, nous arrivons dans la
ville de Lancelin. Notre première grosse journée s’est bien déroulée. Les trois
prochains jours seront similaires, avec une moyenne de sept à huit heures de
voiture pour chacun d’eux.
Nous arrivons à l’hostel vers les 15 heures. Nous y
passerons la nuit, non pas dans un dortoir mais bien dans une chambre privée…
notre tente. Cet hostel nous offre la possibilité de camper sur le terrain
vacant derrière à moitié prix. C’est une offre que nous ne pouvons refuser!
Nous déplions, nous soupons, nous dormons, nous déjeunons et
c’est reparti pour une longue journée. Direction Carnarvon.
Ce matin, le temps est brumeux. Nous roulons tranquillement
pour éviter de rencontrer un kangourou.
Pour rejoindre l’autoroute 1, soit la principale, nous empruntons une
route qui, à première vue, semble très bien. Après avoir rouler quelques
kilomètres, nous nous retrouvons sur une route de terre. Nous avons encore
environ 20 kilomètres à faire avant d’atteindre la 1. Mari conduit à basse
vitesse. L’ambiance dans la voiture est quelque peut tendu, surtout du côté
conducteur. Mari aperçois un premier kangourou sur le bord de la route. Elle
ralentie et klaxonne. L’animal retourne d’où il est arrivé. Un peu plus loin,
Caro prévient Mari qu’il y a autre kangourou curieux. Ce dernier traverse la
route, alors nous le laissons passer. Quelques kilomètres plus tard, nous
croisons deux autres animaux typiquement australiens, deux émus traversent la
route. En fait, une maman et son petit traversent la rue en courant. C’est
assez spécial de voir deux autruches courir devant ta voiture. Nous arrivons
finalement à l’autoroute 1.
Nous roulons et roulons… Si vous pensez que l’autoroute 40
est endormante, vous n’avez rien vu. Il n’y a absolument rien, aucun arbre,
aucune montagne, seulement des champs jaunis par le soleil.
Nous passons la pancarte de la ville de Carnarvon. Hourra!
Notre camping se trouve en bordure de l’autoroute. Nous nous enregistrons et
parce que nous avons payé en argent comptant, l’homme derrière le comptoir nous
donne un rabais de 5$. Un peu louche mais ça nous convient.
La même chanson recommence… Nous déplions, nous soupons,
nous dormons, nous déjeunons et c’est reparti pour une autre longue journée.
Les stations services sont la seule chose excitante de nos
longues journées. Il faut clarifier que nous ne sommes pas folles de joie de
dépenser de l’argent sur un plein de gaz, surtout à 1,95$/litre, mais plutôt
parce ça nous rassure de voir un peu de civilisation à chaque deux ou trois
cent kilomètres.
Outre les stations services, nous croisons également des
animaux. Ils sont parfois morts, parfois vivants, parfois en mouvement et la
majorité du temps en bordure ou sur la route. Nous voyons kangourous, émus,
chèvres, vaches, lézards/iguanes et quelques oiseaux qui se font un régal de
tout ce qui traîne sur le bord de l’autoroute. Durant cette journée de route,
nous avons frappé… frappé fort! Un tout petit oiseau s’est pris dans la grille
avant du véhicule. Nous l’avons remarqué qu’une station service plus tard
lorsqu’une dame dit à Caro, qui était à deux mains sous le capot pour vérifier
les niveaux d’eau et d’huile, « You have a bird stock there !» C’est
dégueulasse!! Avec un essuie-tout imbibé d’huile, Caro a décroché notre trophée
de chasse pour le jeter à la poubelle.
Le soir venu, nous nous installons dans un camping de Port
Hedland. Une ville de travailleurs en plein essor. Pas tellement de choses à
visiter ici mais c’est un arrêt nécessaire pour éviter de conduire de nuit.
Cette ville est tout près de la mer et comme nous avons
passé le Tropique du Capricorne, les cyclones sont plus fréquents ici. Nous
remarquons que les roulottes sont encrées au sol avec des chaines coulées dans
le béton. Disons que si un cyclone se présentait, nous partirions surement à
voler avec notre tente sur le toit…
La soirée se déroule comme à l’habitude, souper, coucher,
« packter » et nous sommes de nouveau sur la route.
Notre dernière journée, une petite facile de six heures!
Nous arrivons enfin à Broome, la destination que nous avions en tête depuis le
début de notre voyage sur la côte ouest. L’itinéraire a été fait en fonction de
cette ville pour une raison; « Staircase to the moon ». Un phénomène
naturel qui ne dure que 3 jours par mois pendant les mois de mars, avril et
mai. Ce dernier crée l’illusion d’un escalier entre la plage et la lune, qui se
lève dans la mer et qui est d’une couleur orange/rouge. Plus la lune monte dans
le ciel, plus la couleur s’efface pour obtenir une lune blanche, plus tard en
soirée. Nous avons donc prévu assister au phénomène, à partir de la plage, les
trois soirs de notre séjour.
Dans cette ville, la culture de perle y est présente depuis
1880. Au début des années 1900, c’était la capitale mondiale de l’industrie
perlière. Cependant, depuis les années 30, l’industrie est un peu déclin.
Sachant cette information d’avance, nos activités tourneront
autour des perles durant les deux prochains jours. Au programme; visite d’une
ferme perlière, achat de perles et promenade de chameau sur « Cable
Beach ».
La dame du centre touristique est très aidante, elle nous
donne toutes les informations pour que notre séjour soit mémorable.
Notre camping est génial. Il nous offre une belle piscine,
une grande « camper kitchen » et des salles de bain propre. Nous le
classons donc dans la catégorie : Camping en or.
Mercredi 16 avril, nous assistons au premier
« Staircase to the moon ». Il y a un petit marché près de la plage où
le phénomène se déroule. Après ce dernier, nous allons nous y promener.
Plusieurs kiosques vendent des perles. Wow! Le prix n’est pas faramineux.
Cependant, la dame du centre touristique nous a suggéré d’attendre d’avoir
toutes les informations concernant les perles avant d’acheter, alors nous
regardons seulement.
Nous dormons au chaud ce soir car il doit faire entre 20 et
25 degrés la nuit à Broome à ce temps-ci de l’année.
Le lendemain matin, nous commençons notre éducation sur les
perles au musée. Ensuite, direction le « Pearl Luggers », un genre de
musée présentant un bateau utilisé pour la récolte des perles. Nous avons droit
à l’histoire complète de l’industrie des perles à Broome du début jusqu’à
aujourd’hui. Le tour termine et la guide nous invite à gouter à de la « Pearl
Shell Meat ». La viande se trouvant à l’intérieur d’une grosse huître dans
laquelle les perles sont cultivées.
Après notre bon sandwich, c’est l’heure de quitter pour se
rendre à la ferme de perle Willie Creek. C’est ici que nous apprendrons comment
« magasiner » des perles. En fait, nous apprenons les différentes
caractéristiques importantes lors de l’évaluation d’une perle.
Lors du tour nous apprenons la différence entre des perles
d’eau douce et des perles d’eau salée. Les perles d’eau douces sont cultivées
en parti en Asie et il est possible d’en avoir jusqu’à 60 dans le même
coquillage. Tandis que les perles d’eau salée se retrouve, entre autre, à
Broome, en Australie et il est seulement possible d’en avoir une par
coquillage. Alors, après six ans, il sera possible d’avoir environ 60 perles d’eau
douces contrairement à une perle d’eau salée après quatre ans. Vous comprendrez
ici que le prix ne sera pas le même et que la majorité des perles vues au
marché étaient des perles d’eau douce. Ce sont tout de même de vraies belles perles,
elles ont seulement une vie un peu moins longue que celles d’eau salées.
Dans la salle de montre, une dame de notre tour à la chance
d’essayer un collier de perles d’eau salées étant évalué à 40 000$. Ahh
seulement le prix d’une voiture.
Le soir venu, nous retournons au « Staircase to the
moon ». Toujours aussi magnifique.
Vendredi 18 avril ; vendredi saint.
À notre grande surprise, le vendredi saint à Broome
pratiquement aucun commerce n’est ouvert, même pas l’épicerie. Nous sommes
outrées, mais surtout un peu désemparées. Notre magasinage de perles était
prévu pour aujourd’hui.
Tout de même, nous errons dans la ville fantôme lorsque nous
trouvons finalement une boutique de perles ouvertes. Nous faisons quelques
achats. Comme tout le monde nous nous ruons à la station service, genre
dépanneur, pour trouver quelque chose de potable à se mettre sous la dent. Peu
d’option s’offre à nous. De plus, les prix sont élevés. Nous quittons les mains
vides. Nos repas seront basic aujourd’hui.
En fin d’après-midi, des chameaux nous attendent sur « Cable
Beach » pour une balade. Heureusement, ces derniers ne sont pas en congé
le vendredi saint. Nous faisons une promenade à chameaux de 30 minutes sur la
plage. Caro et Mari embarquent sur le même et sont les premières de la file.
Après un dernier « Staircase to the moon », nous
nous couchons.
Samedi matin, c’est la course aux perles. Nous avons
quelques magasins et un marché où fouiner pour trouver tous les bijoux que nous
voulons. Tout ce déroule à
merveille, car à 9h30 nous sommes déjà sur la route, direction Port Hedland.